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Centenaire. Simone de Beauvoir
La grande dame
Publié dans El Watan le 06 - 03 - 2008

On la célèbre cette année à travers le monde, notamment pour ses positions féministes. Femme libre, Simone de Beauvoir, née en janvier 1908, était la compagne de Jean-Paul Sartre avec qui elle entretenait ce que l'on appelle aujourd'hui une union libre, une révolution pour cette jeune fille issue d'un milieu fort bourgeois.
Le Castor (de l'anglais beaver qui veut dire castor, Beauvoir), comme on la nommait affectueusement, a obtenu le Prix Goncourt en 1954 pour son roman Les Mandarins. Mais c'est son ouvrage Le deuxième sexe en 1949 qui l'a propulsée au devant de la scène internationale. En effet, avec cet ouvrage fondamental, qui deviendra la référence de toutes les féministes du monde, Simone de Beauvoir s'est s'imposée comme étant la libératrice de la femme, l'initiatrice du concept de la femme moderne. Dans cet essai autant qu'un manifeste, elle déconstruit le monde basé sur la loi des hommes sur les femmes. Elle met à mal le machiste, en détricotant l'idée que la femme est inférieure à l'homme. Elle aura cette phrase célèbre : On ne naît pas femme, on le devient. Elle a mené un combat sans relâche pour la libération des femmes du monde, sur tous les plans, comme celui de choisir d'avoir un enfant ou pas. Elle a toujours défendu cette liberté, bien avant l'heure de la contraception. Elle proclamait : Les femmes ne doivent pas être asservies à leur disposition physiologique. La maternité doit être un choix libre et réfléchi ». Une liberté qui permettra de s'assumer dans la cité car comme le dit la romancière et commentatrice de la condition féminine qui affirmait que la vie est courte et unique. A ce propos, elle a toujours été obsédée par le temps qui passe. Elle a écrit un ouvrage sur la vieillesse dans lequel elle affirme avec un optimisme régénérateur : « Pour que la vieillesse ne soit pas une parodie de notre existence antérieure, il n'y a qu'une solution, c'est de continuer à poursuivre des fins qui donnent un sens à notre vie. » Justement, ce sens elle l'a trouvé aussi dans la politique car Simone de Beauvoir n'a pas été que féministe. Elle a été, avec Jean-Paul Sartre, l'une des intellectuelles françaises les plus favorables à l'indépendance de l'Algérie. Il faut rappeler son courage dans les belles pages contre la guerre d'Algérie publiées dans La force des choses où elle avait lancé ce cri du cœur et de l'esprit : « Je ne supportais plus cette hypocrisie, cette indifférence, ce pays, ma propre peau. Ces gens dans les rues, consentants ou étourdis, c'était des bourreaux d'Arabes. Je suis française. Ces mots m'écorchaient la gorge comme l'aveu d'une tare. Pour des millions d'hommes et de femmes, de vieillards et d'enfants, j'étais la soeur des tortionnaires, des incendiaires, des ratisseurs, des égorgeurs, des affameurs. » Cette grande dame qu'était Simone de Beauvoir avait une vision du monde juste. Plus ou moins directement, plusieurs romancières algériennes s'en réclament.

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