Un groupe de représentants des travailleurs de la compagnie maritime du transport des voyageurs CNAN Maghreb Lines (CML), filiale de CNAN Group, s'est déplacé à notre rédaction pour faire part de l'inquiétude qui règne au sein du collectif des employés quant à leur avenir. Une inquiétude exacerbée par la non-perception de leurs salaires depuis quatre mois. Permanents et pères de famille en grande partie, les travailleurs de CML se considèrent comme « les oubliés de l'affaire ». Bien qu'ils reconnaissent la situation déficitaire de leur entreprise, il n'en demeure pas moins que, selon eux, « CML peut facilement remonter la pente pour peu que les pouvoirs publics trouvent un partenaire solide ». La compagnie, indiquent les représentants des travailleurs, « a transporté en 3 mois pas moins de 53 000 passagers, ce qui dénote de la profitabilité du marché algérien ». Le premier responsable de CNAN Group, Ali Boumbar, contacté par nos soins, dit comprendre et partager l'inquiétude des travailleurs. Il nous informera que les représentants des travailleurs ont été reçus hier par la direction pour discuter de leur situation et répondre à leurs doléances. S'agissant de l'avenir de la filiale CML, M. Boumbar nous annoncera que le dossier est entre les mains des pouvoirs publics. Ces derniers, affirme-t-il, devront pencher pour l'une des trois décisions suivantes : chercher un partenaire pour remplacer le partenaire sortant, autoriser la CNAN à relancer seule la CML ou bien dissoudre la compagnie. « Une réunion du CPE est prévue le 10 mars pour décider de la suite à donner au dossier de la CML », fait savoir le PDG de la CNAN.