L'école primaire de Aïn Skhouna (village situé à 4 km à l'est de Bordj Menaiel) est dans une situation des plus préoccupantes. Murs fissurés, poteaux crevassés, absence de poêles et de cantine, ainsi que le déficit en eau potable sont entre autres le lot de problèmes et de menaces réservé aux potaches de ce village. Les différentes structures de cet établissement qui a été construit en 1965 sont dans « une situation alarmante », crient les parents d'élèves. Les travaux de réaménagement effectués après le séisme de 2003 n'ont pas pu « colmater les brèches ». Le bloc sanitaire, reconstruit à la hâte après la catastrophe, ne répond à aucune norme de sécurité ni d'hygiène. La cantine risque se s'écrouler et représente un réel danger pour la vie les élèves. « En dépit des requêtes maintes fois adressées aux autorités concernées, rien n'a été fait pour l'instant pour éviter les risques qu'encourent les potaches de cette école rurale », indique le président de l'association Assirem. Celui-ci ajoute qu'« un projet d'extension prévoyant la construction de deux salles de cours a été inscrit en 2006 mais n'a pu être réalisé faute d'assiette foncière requise, selon le bureau d'études chargé de l'opération, pendant que la cantine qui n'a jamais ouvert ses portes depuis 1965, aujourd'hui toute délabrée, occupe une surface de 182,90 m2 ». Les salles de classe froides et mal équipées ne donnent plus l'envie d'étudier. L'eau potable est totalement absente dans les robinets, l'alimentation en la matière se fait à l'aide de citernes.