Une brèche plus ou moins importante est apparue sur le Sophia qui s'était échoué à Marsa Ben Abbès, à l'est de Skikda, le week-end dernier. Des marins estiment que l'entaille aurait été causée par le récif rocheux sur lequel avait buté le navire en confirmant un début d'inondations dans la cale. Idem pour le remorqueur le Skikda sur lequel on a également relevé une petite entaille qui serait, selon des marins locaux, sans gravité. D'ailleurs, le remorqueur a fait avant-hier l'objet d'une tentative de déséchouement qui n'a pas abouti. Pour le Sophia, l'opération de déséchouement n'a toujours pas été entamée. Le remorqueur italien le Priolo, dépêché par l'armateur, est bel et bien arrivé à Skikda, mais il demeure encore au port dans l'attente de nouvelles démarches. Quatre experts étrangers (trois Grecs et un Néerlandais) sont par ailleurs arrivés avant-hier à Skikda. Selon des indiscrétions, ils auraient fait part de leurs appréhensions quant à la réussite de l'opération de déséchouement. Néanmoins, ils sont montés hier à bord du Sophia pour s'enquérir de la situation et faire ensuite leurs recommandations.Il reste à relever que le remorqueur italien le Priolo, dont les marins skikdis gardent un très mauvais souvenir vu qu'il avait été dépêché au cours des années 1980 pour briser leur mouvement de grève, est accosté encore au port. C'est un remorqueur de moindre envergure (2000 cv) alors que le port de Skikda dispose tout de même de remorqueurs beaucoup plus performants. Pour minimiser ce fait « insolite », on a préféré avancer au niveau du port que le Priolo ne serait venu que pour « inspecter les lieux de l'échouage » et qu'un deuxième remorqueur étranger devrait bientôt arriver à Skikda. Espérons que cette hypothèse est réelle, car la crainte de voir le Sophia s'éterniser à Skikda commence déjà à faire du chemin. Quoi qu'il en soit, il reste à attendre encore le rapport d'expertise et aussi attendre que la mer se calme.