Abritée dans le hall d'entrée du palais de la culture Malek Haddad, la cérémonie, organisée à l'occasion de la journée nationale du handicapé, a tenu sa principale promesse : rallier le maximum d'institutions et d'associations engagées dans le combat mené contre l'exclusion et la marginalisation des handicapés. Lors de l'exposition, concoctée par celles-ci, elles ont marqué, chacune à sa façon, et dans une ambiance bon enfant, leur engagement pour réhabiliter les droits de cette frange de la population, dont on ne soulignera jamais assez la galère, les souffrances et le regard porté sur elle. A ce sujet, le directeur de l'action sociale a tenu à rappeler les cinq axes de la politique menée par son département pour tenter de limiter ce phénomène, celui de l'exclusion qui est encore loin d'être éradiqué. L'accent sera mis, en premier lieu, sur la prise en charge d'une catégorie de handicapés, mise jusque-là aux oubliettes, faute d'un personnel suffisamment qualifié et de moyens appropriés pour y faire face. Il s'agit, en l'occurrence, des autistes et des dysphasiques. Il enchaînera sur la mise en œuvre d'un dispositif favorisant, autant que faire que se peut, la prise en charge précoce des enfants présentant un handicap, avant de poursuivre sur l'enrichissement et la diversification de la palette des activités culturelles et sportives, actuellement proposées au niveau des établissements spécialisés. Le premier responsable du secteur insistera également sur la nécessité de fournir une formation professionnelle aux catégories dont le handicap n'est pas trop profond. Il citera, dans ce contexte, l'exemple des 61 jeunes qui ont bénéficié, dès la rentrée de février dernier, d'une formation en matière d'artisanat et d'environnement. Autre cheval de bataille, mis en avant par le DAS, l'insertion professionnelle d'une centaine de protégés de la DAS, ayant pu bénéficier d'un emploi par le biais des dispositifs du filet social, de l'Ansej et du microcrédit. L'intervenant terminera par un clin d'œil, lancé en direction des employeurs potentiels, et notamment les collectivités locales pour le recrutement de sourds-muets et déficients mentaux légers dans le créneau de l'entretien des espaces verts et jardins publics. Des promesses ont été faites, mais seront-elles tenues ? That is the question ! A noter la remise, à des handicapés moteurs démunis sociaux, de 3 tricycles et 11 fauteuils roulants, dont 5 sont destinés à l'association handisport Cirta club.