Contrairement aux ferrailleurs récalcitrants, qui refusent leur délocalisation du site de Guettar El Aïch, plus de 40 ont choisi de quitter ces lieux et rejoindre leurs nouveaux terrains à Douames, près de Aïn Abid. Ce sont ceux-là qui seront transférés, à partir de samedi, dans le cadre de l'opération qui aura lieu en présence de la force publique. Une année s'est écoulée depuis les premiers contacts établis avec les ferrailleurs, et la démarche de l'administration semble privilégier la manière douce, en travaillant à convaincre les concernés de l'inéluctabilité de l'opération et de l'intérêt de la solution de rechange. La solution qu'est le nouveau site de Douames, conçu comme une zone industrielle, s'étale sur une superficie de 80 ha. Sa viabilisation, qui a coûté 70 MDA, est achevée ainsi que le piquetage des lots. L'éloignement du site et la perte des clients, qui ont pris l'habitude de passer par les ferrailles de Guettar El Aïch avant de se rendre au marché de la pièce de rechange de Aïn M'lila, constituent les principales causes du refus de beaucoup d'exploitants de quitter les lieux. Du côté de la wilaya, on affirme que la ZI de Douames possède d'ores et déjà de nombreux atouts, et son avenir est plus intéressant, d'autant que plusieurs carrières sont en exploitation à proximité, alors que la nouvelle ville de Aïn Abid devra transformer la région et attirer des milliers de personnes. Par ailleurs, une fois installés à Douames, les ferrailleurs bénéficieront de titres de concession dûment enregistrés et publiés, qui leur permettront de jouir de leurs nouveaux terrains et des mêmes avantages qu'un investisseur. Selon une source de la wilaya, plusieurs groupes parmi les 128 ferrailleurs concernés se sont présentés à l'agence foncière de Constantine, mandatée par le wali pour la gestion de ce dossier, et ont déjà choisi leurs terrains. Ce qui permet au fur et à mesure l'évolution de la situation. Toujours selon cette source, les récalcitrants, qui se comptent parmi les plus anciens ferrailleurs, ne dépassent pas le nombre de 24 exploitants et ne constituent nullement une source d'inquiétude. Leurs manœuvres ne chercheraient qu'à gagner du temps pour faire pression et décrocher des indemnisations. Chose sur laquelle l'administration semble intransigeante, d'autant que ces exploitants ne justifient pas de titres de propriété. A noter que les pouvoirs publics ont décidé, depuis plus d'une année, de récupérer le site de Guettar El Aïch afin d'y planter un complexe sportif pour lequel une enveloppe préliminaire de 1,2 MDA a été dégagée.