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Le beau piratage
Publié dans El Watan le 13 - 03 - 2008


Ainsi donc, le romancier algérien, Waciny Larej, vient d'être victime d'un piratage au Caire où quelques-uns de ses livres ont été reproduits illicitement par un éditeur égyptien. Ce n'est pas, dira-t-on, chose vraiment nouvelle dans le paysage éditorial du monde arabe. Si la contrefaçon des livres, quels qu'ils soient, constitue une agression caractérisée contre les choses de l'esprit, elle n'en demeure pas moins, par certains côtés, une belle chose en soi ! Le premier acte en ce sens, dans toute sa grandeur mythologique, n'a-t-il pas été commis par l'intrépide Sisyphe, le jour où il a décidé de voler le feu, celui de la connaissance ? Depuis Gutenberg qui fut le premier, en 1453, à mécaniser le monde de l'impression quantificative, le magistère du livre, en tant que pierre angulaire de tout ce qui touche à la connaissance, s'est affirmé à tout jamais dans tous les esprits. Assurément, notre propos pourrait paraître saugrenu, mais il est à souhaiter quand même que cette belle malédiction, appelée contrefaçon, nous rende visite, dans ce pays, car nous aurons ainsi des gens qui lisent, donc, qui réfléchissent. Le Nobel égyptien, Naguib Mahfouz, a subi une telle déconvenue éditoriale, puisque ses romans, y compris Les Enfants de notre quartier, frappé d'interdiction par Al-Azhar, ont été carrément piratés dans tout le Moyen-Orient. A son grand étonnement, un visiteur s'est présenté chez lui un jour pour lui remettre un chèque assez conséquent en lui disant : « Maître, j'ai reproduit plusieurs de vos titres sans votre autorisation, ni de celle de votre propre éditeur. » Et ce contrefacteur d'ajouter : « Je vis en Allemagne, et c'est par politesse que je suis venu vous remettre une toute petite partie de vos droits ! » Waciny découvrira, peut-être, un jour que le piratage dont il a été victime aura des répercussions heureuses sur ses lecteurs, même s'il n'aura pas entre-temps perçu ses droits d'auteur. Visiblement, les pays arabes ne sont pas près à prendre toutes les « dispositions nécessaires pour assurer une protection suffisante et efficace des droits des auteurs » . C'est pourquoi, profitant de ce vide juridique, les contrefacteurs ont mis le secteur du livre en coupe réglée, principalement au Moyen-Orient. Ces derniers et, à leur traîne, les lecteurs ont, à coup sûr, gagné dans cette affaire aux dépens des auteurs. En revanche, en Algérie, on s'est précipité, dans les années soixante-dix, à adhérer à la convention universelle sur le droit d'auteur, mais l'édition reste balbutiante, relevant du bricolage la plupart du temps. A la place des contrefacteurs de livres, nous avons surtout eu droit à des faux-monnayeurs et à des voleurs qui s'infiltrent dans les banques, de nuit comme de jour, pour rafler ce qu'il y a à rafler, au su et au vu de l'Etat. Faut-il rappeler l'exemple de Khalifa et de ses coéquipiers qui se trouvent au sein même de l'Etat ? Bienvenue donc au beau piratage du livre, même si cela risquerait fort de déplaire grandement à tous nos écrivains !

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