Foule à la librairie Mauguin de la place du 1er Novembre à Blida. C'était la reprise des « causeries » avec un auteur prolifique, Hamid Grine, spécialiste de la communication dans la journée et écrivain le soir, a été l'invité des causeries blidéennes. Le roman La Nuit du henné imposa d'emblée un débat dense sur la place de la femme dans le pays, le retour à certaines pratiques de superstition, les pénuries d'un temps vécu et sans doute révolu et la nombreuse assistance féminine a reconnu en Hamid Grine, un défenseur galant. Peinture des mœurs d'une époque que l'on croyait révolue mais qui revient avec force et que dépeint Hamid Grine avec un humour... satanique. II gêne aux entournures lorsqu'il met à plat les pratiques de talebs se voulant anges et qui se jouent même de personnes incrédules. Parler de présage « El fal », de signes, de pratiques hors du réel a empli la salle de la librairie Mauguin d'une ambiance où manquèrent sans doute les senteurs du h'baq, de l'encens et d'autres plantes odorantes libérant les sens et permettant une imagination débridée. L'auteur revient sur les pratiques au quotidien d'une époque de pénuries multiples, même sexuelles… Hamid Grine, La Nuit du henné, éditions Alpha, 2007