Les praticiens demeurent réticents à la carte chifa. Une convention favorisant des rapports sereins sera signée entre la Casnos et les pharmaciens d'officine. Malgré les retards enregistrés par rapport aux prévisions, un haut dirigeant de la CNAS de Constantine a affirmé que le processus de mise en place de la carte électronique CHIFA est en bonne voie, qu'à ce jour 300 cartes auraient déjà été distribuées et 600 autres seraient en voie de l'être à l'échelle de la wilaya de Constantine. S'agissant de la dotation des pharmaciens d'officine en lecteurs de cartes CHIFA et en « TOKENS » (clés électroniques permettant d'identifier le malade et ses droits aux prestations et de saisir la facture électronique), ce dirigeant estime qu'à l'heure actuelle 300 d'entre eux ont d'ores et déjà été équipés, contrairement aux médecins, dont la dotation ne serait pas encore à l'ordre du jour. Un retard indéterminé qui serait dû, selon plusieurs avis émis sur cette question litigieuse, d'une part à un problème de gestion de ce système, et d'autre part, à la réticence des praticiens, qui ne seraient pas très « chauds » pour se lancer dans ce processus, pourtant irréversible, du moins si l'on en croit les textes réglementaires. De son côté, Messaoud Kardoussi, responsable de l'agence régionale de la Casnos (caisse des non salariés) a brossé un tableau de l'état des relations existant entre son institution et les pharmaciens d'officine, mettant l'accent sur la prochaine signature d'une convention sur laquelle devront s'établir des rapports plus sereins entre les deux parties, sachant que 20 % des pharmaciens ne sont pas à jour dans leurs cotisations, selon le premier responsable de la Casnos. Ces éclaircissements ont été donnés lors de la 4e journée pharmaceutique, organisée à l'auditorium du centre national de formation des personnels pour handicapés (CNFPH), ayant drainé une assistance importante, composée essentiellement de professionnels du secteur et d'une forte représentation de laboratoires pharmaceutiques nationaux et étrangers. L'évènement semble avoir réuni suffisamment de suffrages, le confortant auprès des différents partenaires, invités pour l'occasion. Toutefois, ceux-ci ont souligné que certaines de leurs interrogations sont demeurées sans véritables réponses, si ce n'est quelques faux- fuyants qui n'ont leurré personne, et à cet égard l'assistance est restée sur sa faim, pour reprendre l'expression imagée exprimée par quelques personnes dépitées. Ceci dit, cette rencontre, concoctée et mise en œuvre par le syndicat national algérien des pharmaciens d'officine (Snapo) n'a pas fait que des mécontents. En effet, il y avait également une large frange de participants, lesquels n'ont pas caché leur satisfaction d'être présents. Ils disent avoir profité, à la faveur des interventions ou lors du débat organisé à cet effet, d'explications bénéfiques sur plusieurs aspects de leur activité, et notamment des rouages régissant leurs relations avec leurs différents partenaires, et en particulier avec les caisses de sécurité sociale (Cnas et Casnos).