L'initiative politique lancée, en septembre 2007, par Hocine Aït Ahmed, Mouloud Hamrouche et Abdelhamid Mehri va-t-elle aboutir à quelque chose de concret ? Oui, pense le FFS. Selon les responsables de ce parti, « l'initiative des trois personnalités débouchera sans nul doute sur des actions ». « Il y aura des actions au moment voulu », lance Rachid Hallet, ancien premier secrétaire du FFS et actuel proche collaborateur de Hocine Aït Ahmed. Intervenant en marge de la réunion du secrétariat national du FFS, tenue hier à Alger, Rachid Hallet va encore plus loin. Il précise que le FFS et ses partenaires « ne se laisseront pas faire ». « Nous n'imaginons pas rester impuissants par rapport aux prochains combats, notamment la présidentielle de 2009. Ils veulent fermer le jeu, nous ne laisserons pas faire », ajoute-t-il, en précisant que l'initiative en question vise « à changer le système ». « Nous voulons agir selon notre calendrier », précise pour sa part Karim Tabbou, premier secrétaire du parti. Les contacts entre le FFS, Mouloud Hamrouche et Abdelhamid Mehri se multiplient. La semaine dernière, affirme Karim Tabbou, il y a eu deux rencontres, l'une avec Hamrouche et l'autre avec Mehri. « Nous allons recevoir, le week-end prochain également, des conseillers de Mouloud Hamrouche pour discuter de cette initiative », annonce-t-il. Selon lui, cette dernière « a pris effet sur le terrain et des objectifs sont déjà fixés ». Sans préciser la nature de « ces objectifs », l'orateur assure que « de vraies discussions autour du sujet sont engagées ». Résumant la finalité de la démarche des trois personnalités, il souligne qu'elle « n'est pas destinée à contrecarrer le troisième mandat, mais à provoquer un changement profond du système ». « Il y a des forces qui poussent le pays vers la dérive, à travers la révision constitutionnelle. Ceux qui demandent un troisième mandat ne le font pas pour Bouteflika, mais pour eux-mêmes dans l'objectif de bénéficier encore de la rente pétrolière », explique-t-il. D'où la nécessité, ajoute-t-il, de mettre en place une véritable alternative au système actuel. « L'opposition de principe à la révision constitutionnelle et au 3e mandat ne doit pas faire perdre de vue que les vrais enjeux sont l'ouverture et l'organisation d'une vraie transition démocratique », soutient-il. Et d'ajouter : « Nous sommes dans un mandat unique depuis 1962. » Le premier secrétaire du FFS critique dans la foulée l'exigence du président du RCD, Saïd Sadi, de faire appel à des observateurs internationaux pour garantir la transparence du prochain scrutin présidentiel. « Il ne suffit pas de faire venir des observateurs internationaux pour dire que nous avons une élection », dit-il. Evoquant la situation au sein du parti, Karim Tabbou affirme que « le FFS est dans un vrai processus de ressourcement et d'élargissement ». Les différents secrétaires nationaux du parti sont, ajoute-t-il, chargés d'élaborer des programmes d'action « en vue de concrétiser l'ouverture sur la société décidée par le quatrième congrès du FFS ».