Pas moins de 25 jeunes sans niveau d'instruction bénéficient à chaque session d'une formation dans diverses spécialités liées à la production artisanale. L'expérience a vite été adoptée, aussi bien par les parents que par les opérateurs du secteur en question, au niveau de la région de la Mitidja. En effet, la gravure sur bois est jusqu'à présent sollicitée par les jeunes n'ayant pas eu la chance d'être scolarisés. Ils viennent des différentes localités de la commune de Sidi Moussa ainsi que des communes de Bougara, de Larbaâ, et de Baraki. « On recevait, au début de l'expérience en 2006, beaucoup de jeunes et parfois d' adultes », fait remarquer, Harkat Miloud, directeur du centre ouvert en 1975. « Par manque d'ateliers, on a eu recours à l'affectation d'une salle pour former une section de 25 stagiaires », ajoutera le même responsable. « La mécanique et l'électricité auto et autres métiers manuels sont les plus demandés par les jeunes », explique le chef d'atelier, tout en précisant que ces stagiaires reçoivent des notions de base durant les premiers mois pour passer ensuite à la pratique au sein de l'atelier équipé en outillage adéquat. Les stagiaires ayant terminé leur formation sont en grande partie ouvriers dans des entreprises privées ou s'installent à leur propre compte comme c'est le cas à Zouaoui et à Raïs, dans la commune de Sidi Moussa. Mais les besoins en menuiserie et en matière de gravure sur bois sont importants à travers les villages et villes de la Mitidja, ce qui a poussé les nouveaux stagiaires à se former dans ce métier. A titre d'exemple, trois jeunes âgés entre 21 et 30 ans, résidant à Labaziz près de la ville de Bougara, se disent satisfaits du stage pratique qu'ils ont effectué. Ils comptent ouvrir, après leur promotion en juin prochain, un local dans le lieu de leur résidence. Abderrazak, l'un des trois stagiaires, estime que leur activité sera lucrative puisqu'ils ont déjà le local. Toutefois, le manque de locaux pose problème pour les artisans de la région et la location coûte cher. Néanmoins, les habitants applaudissent à cette formation permettant aux jeunes chômeurs de trouver un gagne-pain. En outre, les responsables des CFPA au niveau des communes avoisinantes tentent de reproduire la même expérience durant les prochaines sessions, afin de donner une chance aux jeunes sans niveau d'instruction, ce qui leur permettra l'accès au marché du travail. L'activité florissante de la menuiserie chez les commerçants ainsi que chez les particuliers implique pour la plupart des jeunes stagiaires le choix de la gravure sur bois.