Initiative salutaire que celle déclinée par le département de l'environnement concernant le plan marketing-environnement, 2008 qui consiste à mettre en branle un programme ambitieux destiné à donner une fière allure à nos villes dont le cadre de vie, on ne le répétera jamais assez, n'a de cesse de se dégrader. Un chantier enthousiaste qui invite les acteurs à s'inscrire dans l'action du développement durable : investisseurs, présidents de directoires des sociétés de gestion des participations, recteurs d'université, syndicats, mouvement associatif, gens de culte…sont autant de maillons d'une chaîne, appelés à s'investir dans l'amélioration et la préservation de notre environnement de nos cités dont la plupart sont, et c'est le moins que l'on puisse en dire, inhospitalières, lugubres, voire repoussantes. A dire vrai, le geste écocitoyen fait défaut et la gestion de nos villes donne au fil des ans des signes d'essoufflement. Sans être un rabat-joie, le dernier rapport d'un organisme international qui range Alger la Blanche sur le plan propreté dans la dernière loge du classement des capitales du monde, n'est pas partial. Cette fois-ci, le secteur de l'environnement se donne les moyens de sa politique, avec à la clé deux porte-étendards sportifs qui serviront de support de marketing, véhiculant l'image des bienfaits écologiques. En parallèle, il y aura la création de 5000 clubs verts, 50 maisons de l'environnement, en sus des 25 000 écoles du pays qui bénéficieront de manuels pédagogiques. Il y aura aussi ce modus operandi de chez nous. Ce jeu à l'arlésienne. Cette chose dont on parle mais qui n'arrive ou ne dure jamais. N'est-ce pas qu'on a pris cette habitude de voir une action qui, sitôt lancée, finit par casser en cours de route. Où en est le projet de la ceinture verte de la capitale, annoncé en grande pompe dans les années 90 ? Que sont devenues les « eco-towns » censées appréhender, entre autres, le rapport de l'urbain à la nature ? Pourquoi le sachet noir a-t-il toujours pignon sur rue ? Peut-on connaître les motifs du retard dans la création de centres de recyclage et de compost des ordures ménagères et autres déchets verts ? Pourquoi s'évertue-t-on à procéder au boisement de plants sans prendre la peine d'assurer leur entretien ? Pourquoi nombre de détenteurs de générateurs à huile askarel ne sont-ils pas sommés de se conformer à la réglementation en vigueur ? Autant d'interrogations qui renseignent qu'en matière d'environnement, il y a du pain sur la planche tant le retard qu'on accuse est criant.