La ville nouvelle de Hassi Messaoud sera habitable dès 2015. C'est ce qu'a affirmé hier Mourad Zeriati, directeur général de l'ENVH, Epic en charge de superviser la réalisation et d'administrer la future cité qui sera érigée dans la localité de Oued El Maraâ, à environ 80 km au nord de Hassi Messaoud et à équidistance de trois villes (Hassi Messaoud, Touggourt et Ouargla). Cet espace désertique verra les premiers coups de pelle au courant du premier trimestre 2009 avec le lancement des travaux de terrassement, a précisé ce même responsable qui, tout en signalant l'ardeur du chantier, affirme que l'érection de ce nouveau tissu urbanistique nécessiterait un financement de l'ordre de 5 à 6 milliards de dollars US. D'après M. Zeriati, « le délai global d'exécution a été fixé à 76 mois ». Cependant, des parties seront livrées au fur et à mesure de l'avancement des travaux. Ces données ont été communiquées à l'occasion de la cérémonie d'ouverture des plis financiers relatifs à la réalisation des études et à l'exécution des prestations de suivi, de contrôle et de coordination du projet de construction de la ville nouvelle de Hassi Messaoud-Oued El Maraâ et de la zone d'activité logistique. Au terme de cette séance tenue à la salle de conférences du ministère de l'Energie et des Mines, deux groupements ont vu leurs offres accéder au stade de l'évaluation financière. Il s'agit du consortium sud-coréen dénommé Hassi Messaoud Korea Consortium (HMKC) ainsi que l'alliance franco-tunisienne Iosis International. Deux formes d'offres Le premier nommé, mené par Korea Land Corporation, compte également quatre autres firmes sud-coréennes, en l'occurrence Somem Corporation, Samoo Architects et Engineers, Korea Telecom et enfin Sogreah Consultant. Alors que le français Iosis International a présenté une offre avec la société tunisienne Studi International. Il faut dire que ces deux consortiums ont été les seuls à passer l'étape de l'évaluation technique qui a vu concourir quatre groupements. Si le consortium mené par le canadien SNC Lavalin a été disqualifié avant la phase de notation pour non conformité technique de l'offre, le groupement chinois, à sa tête Shangai Xian Dai et Architectura Design, n'a pu avoir que 33,34 points sur les 75 que compte le volet technique. Ceci alors que le cahier des charges a placé la note minimale pour prétendre à l'évaluation financière à 45 points. Il est utile de préciser que les Sud-Coréens ont récolté 70,78, distançant leurs rivaux français qui sont passés in extremis de la disqualification avec seulement 46,56 points. Côté financier, l'ouverture des plis en séance plénière et en présence des concurrents, du ministre de l'Energie et des Mines, du wali de Ouargla, des PDG de Sonatrach et de Sonelgaz ainsi que des DG des filiales, a abouti à deux formes d'offres. Les Asiatiques se sont présentés avec un devis estimatif de 49,99 milliards de dinars en hors taxes. Alors que le montant global de l'offre franco-tunisienne s'est élevée à près de 32,04 milliards dinars HT. La consistance des travaux que fournirait le groupement retenu sera de quatre ordres. Ils concernent les études d'avant-projet détaillées (APD) et l'exécution des voiries et des réseaux divers (VRD) du site et l'assistance à la passation des contrats des travaux VRD. Mais aussi les études d'avant-projet sommaires (APS) et APD des ouvrages de bâtiment (individuels, collectifs, équipement d'accompagnement…), assistance à la passation des contrats y afférents ainsi que l'élaboration du plan directeur d'aménagement urbain (PDAU). Adopté en conseil interministériel en juin 2007, le schéma d'aménagement de la nouvelle agglomération est conçu pour accueillir 80 000 habitants avec dégagement d'espace d'extension. La nouvelle ville s'étendra sur une superficie de 4483 ha dont 3205 pour l'urbanisation et l'aménagement.