Nous poursuivrons notre mouvement de protestation jusqu'à l'aboutissement de nos revendications », a déclaré, hier à Tizi Ouzou, le secrétaire général du Syndicat algérien des paramédicaux (SAP). Rencontré au CHU Nedir Mohamed où il assistait au piquet de grève des infirmiers, M. Ghachi s'est montré « très satisfait » du taux de suivi du débrayage à l'échelle nationale. « Pour l'instant, tous les hôpitaux sont mobilisés. Plus que la dernière fois (grève de trois jours 17, 18 et 19 février, ndlr). Il en sera de même pour les prochains jours. Le taux d'adhésion est très important. Il se situe entre 90 et 95%. » Réitérant les doléances de la corporation, il a indiqué : « Nous revendiquons un nouveau statut particulier pour les paramédicaux. Pourquoi est-il stagné au niveau de la Fonction publique ? Nous refusons catégoriquement la translation transitoire. Le régime indemnitaire est anarchique. On ne connaît rien pour l'instant. Il y a lieu aussi de réviser certaines primes, revaloriser d'autres. Celle de la documentation n'existe pas encore. La grille salariale n'a rien apporté de nouveau : 2000 DA ! C'est une insulte aux fonctionnaires. » Le porte-parole du SAP accuse par ailleurs le ministère de tutelle de fermer les voies du dialogue. « Les solutions existent. Nous avons fait des propositions aux responsables du secteur mais ils ne veulent pas les appliquer. La réforme de la santé ne peut pas se faire sans les paramédicaux. Pis, la tutelle a tout fait pour bloquer notre corporation. Nous sommes structurés dans un syndicat légal. Ce n'est pas en instrumentalisant la justice qu'on règle les problèmes. Nous poursuivrons notre mouvement de protestation jusqu'à l'aboutissement de nos revendications », a-t-il conclu. Notons enfin que la première journée de grève du SAP a été largement suivie à Tizi Ouzou. Les syndicalistes ont avancé un taux d'adhésion de 80% à travers les 67 communes de la wilaya.