La récupération des fusils de chasse, remis aux autorités dans les années 1990, continue d'être revendiquée par leurs propriétaires qui n'ont pas fini de frapper aux portes des autorités civiles et militaires. Les habitants de Timezrit reviennent à la charge pour rappeler leur revendication. Comme exigé lors de la dernière audience qu'ils ont pu avoir avec les autorités locales en octobre dernier, ils se sont constitués en Groupe de légitime défense (GLD) pour satisfaire une condition sine qua non afin de pouvoir récupérer leur fusil de chasse. « Nous avons pu constituer une liste de 18 personnes et remis des dossiers mais nous ne voyons rien arriver à ce jour », se plaignent deux de leurs représentants qui dépoussièrent une requête rédigée l'année dernière. Ils rappellent qu'ils ont remis leur fusils de chasse en 1993 « par mesure de sécurité » aux brigades de gendarmerie. « Nous avions à l'époque confiance en nos institutions et c'est dans un but de prévention du terrorisme que nous avons accepté de les remettre », écrivent-ils. « Aujourd'hui, alors que de nombreux citoyens ont obtenu la restitution de leurs fusils », ce groupe de citoyens demande à ce que l'on fasse pareil, « dans les délais les plus courts » avec l'ensemble des citoyens de la commune ayant remis leurs fusils de chasse aux autorités. La demande est en fait celle aussi de l'ensemble des propriétaires de ces fusils de chasse dans la wilaya que les pouvoirs publics ont appelé, conformément à un texte décrété en 1993 dans un contexte particulier de forte menace terroriste, à remettre à la Gendarmerie nationale. Beaucoup de demandes de restitution, certaines ponctuées d'actions de protestation dans la rue (comme l'ont fait devant le siège de la wilaya des habitants de Toudja), ont été formulées par les citoyens auxquels l'administration avait répondu par la condition de se constituer d'abord en Groupe de légitime défense (GLD).