Le foncier y est très rare et la vocation agricole interdit de nouvelles constructions. La présence de bidonvilles complique davantage les choses. Les autorités locales ont été obligées de « décrocher » un quota de logements hors de cette commune, notamment à Bouinane et Sidi El Madani (Chiffa), pour pouvoir éradiquer les 540 habitations précaires répertoriées et essayer de répondre à la forte demande relative au logement social. Cependant, il y a toujours des solutions qui peuvent être utiles pour la commune, selon son président. La récupération d'une partie du foncier agricole peut être opérée pour les besoins de son développement. Dans ce sens, M. Ferhoun semble s'inspirer de l'expérience de la wilaya de Tipaza quant à l'extension de ses fermes agricoles. « Notre localité détient plus de 300 exploitations agricoles, individuelles et collectives, et ce, en dehors des fermes pilotes. Nous demandons un PDAU et un Pos spécial pour ces lieux afin qu'ils puissent connaître des extensions comme c'est le cas à Tipaza », ajoutant que « le recours à l'extension ne sera pas au détriment des terres agricoles puisque cela concernera uniquement les parties qui sont considérées comme de petites agglomérations, donc déjà urbanisées. A travers ce projet, on pourra au moins répondre aux besoins de la population habitant ces lieux dont le nombre ne cesse de croître ». Notre interlocuteur se montre par ailleurs impuissant lorsqu'il est sollicité par des opérateurs économiques, notamment étrangers, pour investir à Oued El Alleug alors que le foncier industriel y est absent. « Dernièrement, des Libanais et des Jordaniens sont venus me voir pour d'éventuels investissements, alors qu'il n'y avait rien à leur offrir. » La commune de Oued El Alleug, qui demeure parmi les plus anciennes mairies du pays en étant créée en 1855, est connue pour ses agrumes. Le secteur de l'agriculture dans cette localité cherche plus de soutien et d'encouragement pour son développement. Les entreprises étatiques n'y existent plus, et l'investissement privé se compte sur les doigts d'une seule main. L'absorption du chômage et l'expansion économique de Oued El Alleug demeurent une affaire d'agriculture…