Rappelant que le pays compte parmi ceux ayant des ressources en eau renouvelables limitées et devant assurer l'approvisionnement en augmentation constante pour les secteurs de l'industrie et de l'agriculture, le laboratoire de génie chimique de la faculté des sciences de l'ingénieur a présenté pas moins de vingt interventions sous le thème de « L'Eau et le développement durable ». Exploitation des ressources en eau non conventionnelles, installation de stations d'épuration des eaux usées en vue de leur réutilisation à des fins d'irrigation, stations de dessalement de l'eau de mer : autant de pôles où l'Université de Blida se place en institution pionnière pour la recherche et la formation, en vue d'une meilleure maîtrise des technologies. « Nanotechnologies et traitement des eaux » a été la première intervention en plénière devant un parterre d'universitaires ; l'intervenant, le professeur Hussein Khalaf, attirera l'attention sur le déficit en accès à l'eau potable dans les pays en voie de développement, le manque de structures sanitaires, la menace d'épidémies liées à la contamination des eaux, le manque d'énergie mettant en danger plusieurs des milliards d'êtres humains. D'où le recours aux nanotechnologies qui sont l'étude, la fabrication, la manipulation de structures, de dispositifs et de systèmes matériels à une échelle très réduite, de l'ordre de 1-100 nanomètres, « une échelle où les propriétés physicochimiques seront souvent très différentes de celles connues à l'échelle métrique », précisera l'intervenant. Des matériaux comme le carbone, l'oxyde de titane ou le fer changeront alors de propriété et « modifieront de façon inattendue la réactivité chimique, la conductibilité thermique et électrique de ces matériaux », selon le professeur intervenant.