Le parc d'attractions de Djebel Ouahch, situé sur les hauteurs de la ville, continue de payer le prix fort pour les années de laisser-aller et de mauvaise gestion. Traînant encore une mauvaise réputation de lieu à haut risque, le site a enregistré, durant l'année 2007, une soixantaine d'interventions des services de la gendarmerie nationale, qui ont procédé à l'arrestation de neuf personnes pour agressions à l'arme blanche, alors que les mêmes services opèreront une dizaine de fois depuis le début de l'année en cours. Une situation qui n'encourage plus les familles constantinoises à faire le déplacement, surtout que le parc est laissé à l'abandon total depuis le départ du dernier exploitant en 2003. Selon Aboubakr Saâda, directeur des Domaines, invité hier de l'émission radiophonique Forum, une éventuelle réhabilitation du parc devra passer d'abord par la régularisation de la situation des gérants d'une vingtaine de locaux, dont la plupart ont violé la loi des forêts en érigeant des bâtisses en béton dans une zone inconstructible. Sans préciser la nature des mesures que son service compte entreprendre à l'encontre des contrevenants, beaucoup de questions sont restées sans réponse au sujet des responsabilités des autorités locales et du silence affiché jusque-là, surtout que ni l'APC, ni le wali n'ont envisagé de démolir les constructions illicites. Pour rappel, des poursuites judiciaires ont été engagées par les Domaines à l'encontre des deux derniers exploitants, dont l'un a été condamné à deux ans de prison et au versement de 10 MDA (millions) de dommages et intérêts, alors que le second a laissé 6 MDA de loyer impayé. Par ailleurs, l'on apprendra qu'un nouveau cahier des charges est déjà disponible au niveau des Domaines. Le document est destiné aux investisseurs intéressés par l'exploitation des lieux, même si le parc de Djebel Ouahch ne sera plus doté ni de manèges ni de jardin zoologique. Un véritable gâchis au vu des milliards déjà investis.