Suite à la dégradation des conditions d'hygiène dans laquelle opèrent, à ciel ouvert, une vingtaine de pseudo-bouchers, versés dans la préparation de merguez bon marché, une opération coup de poing a été menée dans les venelles tortueuses du quartier ancestral connu sous le nom d'El Djezarine. Supervisée par la direction du secteur urbain, Sidi Rached, cette action a permis de verbaliser 16 commerçants, surpris dans leurs minuscules échoppes à confectionner des merguez dans des conditions inadaptées, et avec des restes de carcasses immondes que des personnes sensées hésiteraient à donner à leurs chiens ou à leurs chats. Pourtant, au bout de la chaîne, ce produit innommable est cédé à des vendeurs de brochettes ambulants, à des gargotes où tout se vend et tout s'achète, et à des citoyens, qui n'ont d'autre choix, faute de moyens, que de s'approvisionner dans ces étals dignes d'un autre âge. Face à ce constat déplorable, des éléments du service d'hygiène communal ont adressé aux contrevenants des mises en demeure. Un premier coup de semonce qui devrait faire son effet, d'autant que cette affaire ne s'est pas arrêtée à ce stade. En effet, selon le responsable du secteur urbain de Sidi Rached, le service compétent en la matière a émis, à qui de droit, des propositions de fermeture administrative à l'encontre des 16 commerçants coupables de ces pratiques qui durent, faut-il le rappeler, depuis des lustres.