Plus de 15 000 médicaments génériques sont commercialisés à travers le monde, ont relevé mercredi à Oran de hauts responsables du ministère de la Santé, lors de l'ouverture des travaux de la troisième rencontre scientifique organisée à l'EHU « 1er Novembre » par le département pharmacie de la faculté de médecine d'Oran. Le thème de cette 3ème édition a porté sur les réalités et les perspectives des médicaments génériques en Algérie. Selon M. Smahi, représentant du ministre de la santé, pour faire face à ce flux important de médicaments génériques et surtout préserver la santé du citoyen contre la contrefaçon des produits pharmaceutiques, l'Algérie à mis en place ces deux dernières années un train de mesures au niveau du laboratoire national de contrôle des produits pharmaceutiques ainsi qu'au niveau des structures d'accueil portuaires et aéroportuaires. L'on s'est outillé devant cette situation de nouveaux équipements de contrôle en matière de bioéquivalence du produit et de textes réglementaires. Selon l'orateur, au cours d'une opération de contrôle de lots de médicaments, effectuée récemment à Alger, un laboratoire américain spécialisé dans les produits pharmaceutiques a été épinglé par le laboratoire national pour la non conformité d'un produit qu'il voulait commercialiser en Algérie. A ce titre, il a indiqué que toutes les mesures sont prises par le département de la santé, lequel a privilégié la prescription des médicaments génériques dans le traitement. Tarif de réference L'on saura que plus de 340 laboratoires pharmaceutiques sont en lice pour pénétrer le marché algérien des médicaments, dont la facture des importations tourne autour des 2 milliards de dollars chaque année. Dans ce cadre, l'on saura, selon le directeur général du LNCPP qui a exposé les grandes lignes de la problématique des médicaments ainsi que leur contrôle, que le laboratoire national qui vient de se doter de nouveaux équipements, assure le contrôle de plus de 21 000 lots de médicaments importés ou produits localement. Dans sa communication, l'intervenant a insisté sur la mise en place, pour la commercialisation des médicaments génériques, d'un tarif de référence pour être plus efficace et accessible aux bourses, tout en obligeant les laboratoires à être conformes à la durée de validité du produit et surtout à respecter les conditions climatiques du pays dans lequel le médicament est mis en vente. Dans une note d'information élaborée à l'occasion de cette troisième rencontre scientifique, le Docteur Yahia Dellaoui de la faculté de médecine d'Oran rappelle que dans le contexte socio-économique actuel, la prescription de médicaments, en particulier les génériques, fait l'objet de nombreux débats sur le coût et le niveau de remboursement. Il s'agit d'un grand sujet de discussion entre les autorités politiques et les opérateurs de l'industrie pharmaceutique, sachant que le ministère de tutelle, par l'introduction des génériques, veut diminuer le coût de la facture des importations de 30 à 40% des montants qui sont alloués chaque année. Rappelons que le concept de médicament générique est né et s'est développé pour des raisons économiques. Ils sont des copies de médicaments, en principe tombés dans le domaine public, contenant la même quantité de substances actives et présentés sous la même forme pharmaceutique appelée « équivalent pharmaceutique », a indiqué un groupe de communicants sur l'efficacité thérapeutique des médicaments génériques.