Y a-t-il une nouvelle affaire au niveau de la Protection civile ? Selon le vice-président de l'Union nationale de la protection civile (organisation affiliée au SNAPAP), Mourad Tchiko, il y a une grosse affaire de recrutement douteux des agents au niveau de cette direction. Il s'agit, selon lui, du recrutement des personnes ne répondant pas aux critères d'éligibilité à l'exercice de cette fonction. « Il y a au moins une dizaine de cas. Ce sont des personnes présentant des handicaps les empêchant d'exercer en tant qu'agent de la Protection civile. J'ai présenté un dossier dans ce sens aux autorités compétentes et l'affaire est actuellement en instruction », affirme-t-il lors d'une conférence de presse animée hier à Alger. Mourad Tchiko dit avoir remis également une copie du même dossier aux députés de l'APN pour interpeller le ministre de l'Intérieur à ce sujet. « Je promets de donner plus de détails concernant cette question, une fois l'instruction terminée », déclare-t-il. Contacté pour avoir sa réaction à ce sujet, le directeur de l'information au niveau de la direction générale de la Protection civile (dgpc), Mohamed Medjekan, dément les affirmations du syndicaliste. « C'est une affaire que lui-même a inventée. Le recrutement des agents est réglementé : il y a d'abord une épreuve écrite, et avant tout recrutement, les candidats doivent être auscultés par des médecins assermentés. Ne sont recrutées à la Protection civile que les personnes déclarées aptes après une contre-visite. Nous ne badinons pas avec les recrutements », assure notre interlocuteur. La DGPC, selon Mohamed Medjekan, portera plainte pour diffamation contre Mourad Tchiko. « Nous l'avons déjà poursuivi en justice. Il va se retrouver avec deux affaires », lance-t-il. Pour sa part, Mourad Tchiko indique que la DGPC ne l'a jamais poursuivi. « Au contraire, c'est moi qui a intenté une action en justice contre la direction générale pour m'avoir suspendu abusivement », estime-t-il, en précisant que la DGPC l'a suspendu en 2005 pour avoir organisé un sit-in devant la direction pour protester contre la fermeture des portes du dialogue. Pour lui, les agents de la Protection civile sont toujours en colère contre le projet de leur statut particulier. « Un statut qui ne garantit aucun droit socioprofessionnel des agents. Il n'a même pas été avalisé par la base », ajoute-t-il. Des affirmations récusées aussi par le responsable de la DGPC qui affirme que « Mourad Medjekan ne représente que sa personne et que le SNAPAP n'existe pas dans la Protection civile ». Le projet de statut en question a été, selon lui, élaboré avec la participation du Syndicat national de la Protection civile (UGTA).