Rien ne va plus dans le secteur du bâtiment en raison de la hausse vertigineuse des prix de certains matériaux de construction. Le prix du rond à béton à dépassé les 9 000 DA le quintal et celui du ciment frôle les 500 DA le sac. La fédération de Chlef de l'union générale des entrepreneurs algériens (UGEA) avait attiré l'attention des pouvoirs publics sur les conséquences qui en découleront sur les projets en cours de réalisation. L'UGCAA avait aussi dénoncé « les blocages auxquels se heurtent les revendeurs en gros du ciment ». La production en hausse du ciment n'a pas pour autant empêché la flambée du prix de cette matière sur le marché local. Le complexe de l'ECDE, qui a subi une vaste opération de réhabilitation, assure, selon ses responsables, une disponibilité journalière de plus de 6 400 tonnes. Les dirigeants de l'entreprise renvoient la balle aux services concernés et affirment que le contrôle du circuit de distribution en dehors de l'usine ne relève pas de leur compétence. Cependant, le silence est toujours de mise et la tension ne fait que s'accentuer, laissant planer le risque d'une paralysie générale des chantiers. D'ores et déjà, l'on nous apprend que des projets publics, notamment des logements ruraux et autres sont à l'arrêt après la rupture des anciens stocks de ces matériaux.