Les associations alertent l'opinion publique sur la pollution que peut engendrer une telle usine située à quelques encablures à vol d'oiseau. La future aluminerie de Béni-Saf, du moins dite de Béni-Saf puisqu'elle sera implantée sur le territoire d'une commune côtière voisine, est de tous les débats. Les associations s'inquiètent, en particulier celle qui active pour la protection de l'environnement « Les amis de la ville de Béni-Saf ». Ses membres ont tenus une assemblée générale au cours de laquelle chacun est venu avec une documentation sur la pollution que peut engendrer une telle usine située à quelques encablures à vol d'oiseau. La question, en fait, est de savoir si l'usine transformera de l'alumine en aluminium ou est-ce que l'on importera de la bauxite qui devra être transformée en alumine puis en aluminium. La deuxième éventualité fait plus peur que la première, d'autant que sur la question, les promoteurs du projet se sont bien gardés d'en souffler mot. « Avec la bauxite, ce sera l'enfer. Son concassage, son broyage et son lavage ne se feront pas sans émanation toxique », estime Bouabane Larbi. Un autre, citant des sources sur Internet, récite : « Comme tout procédé métallurgique, la production de l'aluminium génère des émissions gazeuses et des déchets en quantité importante. En particulier les émissions d'oxyde de soufre (SO2), d'hydrocarbures polyaromatiques (HAP) et des poussières de carbone, des fluorures et des cyanures qui constituent des déchets dangereux. » Des gaz à effet de serre « Par ailleurs, le CO2 et dans une moindre mesure les perfluorocarbones (PFC), qui seront dégagés comptent parmi les gaz à effet de serre et participent au réchauffement climatique. L'Algérie se mettrait ainsi en porte à faux des mesures établies en 1997 par le protocole de Kyoto », ajoute ce militant. L'autre sujet qui préoccupe l'association réside dans le silence des autorités quant au projet d'aménagement de la pinède de la mairie, « El parco » qui n'est plus parce que déboisée et accaparée en partie par un particulier sans que la Commune, la Daïra ou les Domaines lèvent le petit doigt puisque l'occupation perdure depuis des années.