Le régime de retraite sera révisé incessamment, mais il restera toujours basé sur le système de la répartition. Cette confirmation a été faite hier par le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, en marge des travaux du congrès de l'UGTA. Des discussions, selon M.Louh, sont prévues avec les partenaires sociaux dans le but de préserver le système de retraite. Abordant la question des salaires, le représentant du gouvernement a encore une fois avancé une autre date quant à l'application de la nouvelle grille des salaires. Celle-ci, a-t-il dit, est prévue pour le mois d'avril prochain avec un effet rétroactif à partir du mois de janvier. M.Louh a indiqué que cette augmentation qui concerne l'ensemble des travailleurs de la Fonction publique intervient suite aux négociations et accords passés avec les responsables de l'UGTA. Cette majoration sera suivie, a-t-il ajouté, par l'étude des différents statuts avec les représentants de la Fonction publique et leur application sur le terrain. Interrogé sur le projet du code du travail, le ministre a indiqué qu'il est en cours de finalisation et ses dernières retouches seront examinées avec les partenaires économiques et sociaux. Citant les grandes lignes de ce code, M.Louh a précisé que de nouveaux articles seront intégrés pour combler le vide constaté dans l'actuelle législation. Ces articles concernent, entre autres, les règles de la lutte contre le travail informel et le travail des enfants ainsi que l'intégration de certaines souplesses dans le contrat de travail afin de permettre aux entreprises économiques de faire face à la concurrence extérieure sur le marché national. Sur la participation des syndicats autonomes dans les bipartites et tripartites, M.Louh persiste et signe que l'UGTA demeure jusqu'à présent le syndicat le plus représentatif dans le secteur économique et dans la Fonction publique. Le ministre a fait remarquer qu'en matière d'exercice syndical, il ne s'agit pas de parler de syndicats autonomes ou d'organisations non- autonomes, relevant que c'est la loi qui détermine comment un syndicat est agréé, quelles sont les conditions de sa création et comment un syndicaliste peut exercer son droit. « Ces syndicats autonomes représentent leurs secteurs respectifs et le gouvernement a ouvert les portes du dialogue à tous les syndicats. Ces derniers sont en contact permanent avec leur tutelle qui, à son tour, transmet au gouvernement les préoccupations des travailleurs », a soutenu M.Louh. Par ailleurs, intervenant au congrès, M.Louh a lu à l'assistance un discours de deux heures mettant en exergue « le bilan positif » réalisé à la faveur du programme de développement du président de la République et qui a permis la relance de la croissance économique entre 2000 et 2007 avec un taux de 5%. Le taux de contrôle de l'inflation a enregistré durant la même période une moyenne annuelle de 2,5% et la dette extérieure est passée de 31,3 milliards dollars en 1995 à 4,7 milliards de dollars en 2006, a précisé le ministre. Les réserves de change sont passées de 2,11 milliards dollars en 1995 à 110 milliards de dollars en 2007, a ajouté M.Louh, précisant que ces fonds sont destinés actuellement au développement des infrastructures de base.