Une commission de réflexion sur le financement de la sécurité sociale a été installée hier par le ministre du Travail, de l'Emploi et la Sécurité sociale, M.Tayeb Louh. Elle est constituée de nombreux spécialistes et chercheurs représentant les différents secteurs concernés et aura pour rôle de trouver d'autres systèmes de financement de la sécurité sociale. De même que la préservation des équilibres financiers des caisses de sécurité sociale, qui constitue une des préoccupations majeures du secteur. Dans son discours M.Louh a indiqué que «les dépenses de la sécurité sociale pour la santé étaient de 135,5 milliards de dinars en 2006 dont 54 milliards pour les médicaments». Quant aux dépenses de la Caisse nationale des assurances sociales (Cnas) et la Caisse nationale des non- salariés (Casnos) pour les médicaments, elles sont de l'ordre de 64 milliards de dinars en 2007. La maîtrise des dépenses des médicaments est indispensable et doit pouvoir être contrôlée grâce à la mise en oeuvre du tarif de référence qui a touché 101 médicaments dans une première étape et à l'actualisation de la liste des produits remboursables dont le nombre est passé à 971 dénominations. Abordant le financement de la Caisse nationale des retraites, le ministre du Travail a précisé que «la Caisse nationale de prévoyance des retraités a été créée sur décision du président de la République. Elle sera financée de 2% de la fiscalité pétrolière». Cela, ajoute-t-il, «s'inscrit dans le but de garantir les salaires des retraités». «Le financement des retraités reste fixé sur la base de la répartition et de la cotisation» a-t-il enchaîné. Interrogé sur le prolongement du nombre d'années de travail, M.Louh a souligné que «dans le calcul de la retraite cette idée est à exclure actuellement, vu que le système de la sécurité a ses principes et ses fondements et si on doit procéder à cette opération, ce sera dans le cadre de la réforme de la sécurité sociale». Sur un autre plan, M.Louh a souligné que «d'ici 2012, l'assuré aura sa carte Chiffa d'autant plus que les conventions avec les médecins traitants sont en phase de finalisation».