La 12e édition du Salon international de l'automobile semble s'être quelque peu bonifiée. L'affluence, grande le week-end, est aussi très marquée les jours de semaine. Pas un stand n'est vide, les trois halls et l'esplanade sont pris d'assaut par les exposants, représentants plus d'une cinquantaine de marques. Chacun a pourtant ses manières pour s'attirer « les sympathies » des clients algériens, toujours plus exigeants. Passés les problèmes de stationnement à l'entrée de la Safex, tout semble bien rouler, malgré l'exiguïté des espaces réservés à certains exposants. Petite psychologie des foules qui se sont pressées au Salon à son ouverture. « L'affluence est nombreuse. Des gens sont beaucoup plus curieux qu'intéressés par le produit. D'ailleurs on rencontre surtout des jeunes que seuls les prospectus aux griffes des bolides des grandes marques automobiles intéressent. On y vient également se rincer l'œil », assure une hôtesses qui n'en finissait pas de donner à tour de bras des prospectus, le regard toujours sur la marque qui lui est « confiée » à l'espace réservé à l'espagnole Seat, distribuée par Sovac, novateur en termes de « visibilité » dans ce pavillon. Plus animé et attirant toujours plus de monde, le stand, où sont exposés les modèles Skoda, voit aussi ses couloirs pris d'assaut et pas seulement en raison des belles lituaniennes au charme slave bien particulier. Celles-ci ne font, atteste-t-on, guère de l'ombre à ces modèles, elles rehaussent l'attrait. Plus loin, dans l'espace réservé à Diamal, l'affluence est celle des grands jours. Au desk, les probables clients sont renseignés sur les produits exposés. « J'ai préféré l'Aveo LS à la Spark plus trapue, mais le fait qu'elle n'ait pas de base m'en dissuade », relève une dame que l'aménagement intérieur ainsi que l'offre « spécial Salon » séduisent. Les Optra et autre Captiva semble « capter » davantage une clientèle d'une classe moyenne ragaillardie. Les remises et autre promotions bancaires proposées par tous les concessionnaires en sont pour beaucoup. C'est tout « séduits » que nous quittons le pavillon avant d'être happés sur l'esplanade par les « kheïmas » de GMC. A entendre les visiteurs, beaucoup restent intéressés par les voitures allemandes et autres françaises ou encore italiennes de Fiat, mais les importateurs de véhicules chinois qui misent surtout sur le prix « attractif » ne veulent pas battre leur coulpe ». « Après l'appréhension du début, nos produits séduisent. Des échos positifs nous sont parvenus », s'enorgueillit une hôtesse en montrant les affiches « vendu » mises sur les Haima 3 et les Freema. « C'est le luxe à petit prix », insiste-t-elle. Les grandes marques, exposées au Pavillon central, ne semblent pas prêtes, néanmoins, à laisser des marges aux « nouveaux venus », en organisant des tombolas dans des stands où se pressent beaucoup de visiteurs. Hyundai, Mitsubishi et autre Toyota mettent en avant un produit très fiables ou encore Nissan qui a engagé un groupe de Street Danse novateur et qui s'y met avec grand fracas. Les remises appliquées et les « prix spécial Salon » semblent convaincre beaucoup à faire des « affaires ». « Le Salon est l'occasion idéale pour beaucoup pour acheter avec des facilités et pour les concessionnaires de vendre un produit nouveau », atteste une commerciale de Peugeot, marque qui séduit traditionnellement les Algériens à l'instar de Renault et Citroën. Néanmoins, des insatisfaits ou des indécis, on en trouve aussi à l'occasion de cette édition. Le problème mis en évidence par les clients est celui des options. « Quelquefois, nous n'arrivons toujours pas à trouver un véhicule de base de notre choix. Ceux proposés sont des véhicules toutes options et leurs prix restent inaccessibles par rapport à notre bourse », déclare avec déception une dame. La disponibilité du produit est aussi mise en évidence. « On s'engage et on économise notre argent pendant plusieurs mois pour acquérir un véhicule et voilà qu'on nous dise qu'il ne sera disponible que dans trois, quatre ou six mois. C'est impensable ! », s'indigne Nassima qui a flashé pour un modèle allemand. « J'ai attendu désespérément le Salon et j'ai fait mes calculs, mais de toute évidence je ne m'en sors pas », ajoute-elle. En fin de compte, le choix de Nassima, au bout de quatre déplacements, s'est porté sur une marque française où toutes les commodités (simplicité du crédit et disponibilité du véhicule) étaient réunies.