Dans la wilaya de Annaba, l'indisponibilité du foncier risque de se transformer en obstacle infranchissable dans les prochaines années. Pour éluder cette situation, Annaba devrait fertiliser un terreau permettant aux investisseurs de se développer ou de s'y installer. Sidi Amar, El Hadjar, El Bouni et Berrahal tiennent la tête de file en matière de terrains d'assiette. Chacune de ces quatre collectivités locales dispose sur ses terres de zones industrielles (ZI) ou zones d'activités commerciales (ZAC). Cependant, à la faveur de la déliquescence de l'Etat, les pilleurs ont squatté des terrains, sans pour autant qu'ils aient le statut d'investisseur. Au moment où la wilaya récupérait 22 assiettes, lesquelles étaient occupées par des pseudo-investisseurs, d'autres profitent, en toute quiétude des terrains, qui plus est se trouvent dans des zones industrielles. En effet, une parcelle de 2 ha, située à la cité Guerrech, est actuellement en exploitation pour la fabrication de matériaux de construction, ainsi que pour la culture agraire. Sans inquiétude aucune, « l'exploitant » engrange des bénéfices sur le dos de l'Etat. A quelques encablures, soit dans la localité de Tacha, c'est le secteur des forêts qui connaît une autre forme de squat, à savoir par les constructions illicites. Complètement rasés, plusieurs espaces verts couverts d'arbres centenaires, ont connu ce sort. Il convient de noter que l'action du secteur des forêts se limite aux plaintes, dont des dizaines ont été déposées ces dernières années.
