Les gilets de sauvetage que portaient les émigrés clandestins ont permis de repérer les cadavres sans difficultés. Alors que 2 autres cadavres ont été découvert encore hier au large d'Arzew, les corps des neufs harraga repêchés avant-hier par les gardes-côtes, à un mile et demi nautique au nord de la jetée du port d'Arzew, ont été identifiés hier par le service de la médecine légale de l'EPH d'El Mohgoun. Selon des sources sécuritaires, trois cadavres sur les neufs découverts ont été identifiés grâce aux téléphones portables qui étaient en leur possession. « L'enquête préliminaire déclenchée par les éléments de la gendarmerie nationale a indiqué que la vedette comprenait initialement seize candidats à l'émigration clandestine, dont deux jeunes d'Arzew. Ces derniers étant originaires de cette zone balnéaire ont assuré la mission de guide », apprend-on. Après les contacts établis avec les familles des jeunes repêchés, il s'est avéré que les neufs victimes, dont la moyenne d'âge varie entre 20 et 25 ans, sont originaires de Aïn Mesbah et de Bouchekif, relevant de la wilaya de Tiaret. Micro tempête Les mêmes sources d'information nous indiquent que deux autres corps appartenant à d'autres harraga originaires de la localité d'Echehairia, dans la commune de Aïn EL Bia, ont été repêchés et identifiés hier aux environs de 11 heures. « L'état dans lequel se trouvent les cadavres a permis à leurs familles, qui étaient nombreuses au niveau de l'EPH d'El Mohgoun, de les reconnaître rapidement », signale une source médicale. D'après les informations recueillies auprès des éléments des gardes-côtes, les gilets de sauvetage que portaient les émigrés clandestins ont permis de repérer les cadavres sans difficultés. D'ailleurs, l'enquête suit toujours son cours au niveau de cette zone considérée comme micro –tempête, selon les spécialistes en la matière, et ce, dans le but de repêcher les cinq corps qui sont pour le moment portés disparus. Selon les parents des défunts, qui sont venus pour retirer les autorisations d'enterrement auprès de l'APC d'Arzew, leurs enfants ont débarqué clandestinement à partir du littoral arzewien dans la nuit du 5 avril dernier. Ces cadavres ont été repérés en premier lieu par un bateau de pêche qui a aussitôt donné l'alerte.