Malgré les six projets en cours, le déficit en infrastructures d'accueil sera difficile à rattraper. La ville misera sur ses atouts naturels et culturels pour relancer l'activité touristique. Quatre nouveaux hôtels, d'une capacité globale de 892 lits, seront mis en exploitation dès le début de l'année 2010, selon les perspectives de la direction du tourisme de la wilaya de Constantine. « C'est la première fois, depuis l'Indépendance, que la wilaya bénéficie de six projets, lancés durant l'année 2006, et dont la plupart connaissent un taux d'avancement appréciable », indique Salah Benakmoum, directeur du tourisme.Les premiers établissements qui seront réceptionnés seront ceux réalisés par la société Siaha, en partenariat avec le groupe Accor, au niveau de l'ancien square Hadj Ali. Les deux hôtels Novotel et Ibis, classés respectivement 4 et 3 étoiles, dont la cadence de réalisation a dépassé 50 %, auront à assurer ensemble 578 lits, alors que le projet d'un hôtel 4 étoiles d'une capacité de 200 lits, réalisé par l'entreprise Boulefkhad sur le grand boulevard de la nouvelle ville Ali Mendjeli, approche un taux de 60 % d'avancement des travaux. « Avec la réception d'un autre hôtel 3 étoiles, d'une capacité de 114 lits, réalisé par l'entreprise Ramdani à El Khroub, nous aurons absorbé une partie d'un déficit estimé à plus de 3 000 lits, en attendant la réalisation, en 2010, de l'hôtel Annani, un 4 étoiles de 200 lits, et un autre complexe plus important près de la forêt Hadj Baba, sur la route de Aïn Smara, et dont le promoteur a fait appel au savoir-faire des Chinois », ajoute Salah Benakmoum. La problématique du déficit en matière d'infrastructures d'accueil restera toujours posée et nécessitera de faire appel aux investissements nationaux et étrangers, surtout que la ville est appelée à être un pôle touristique dans quelques années. Les autorités miseront, en premier lieu, sur l'apport du téléphérique qui sera réceptionné durant le mois en cours, alors que des propositions intéressantes ont été soumises pour la protection de dix zones d'expansion touristiques (ZET), en attendant la promulgation d'un décret pour les forêts d'El Meridj, Hadj Baba et Chettaba. Le projet le plus attendu, pour donner une plus grande attraction au Vieux Rocher, demeure la réhabilitation du fameux Chemin des touristes, abandonné depuis des décennies, et qui a connu une sérieuse dégradation. Alors que l'étude de sa remise en valeur est déjà prête, et pour laquelle un montant de 180 MDA (millions) est disponible, la priorité sera donnée, en premier lieu, à l'assainissement des eaux de l'oued Rhummel, au même titre que les rives environnantes. « La réhabilitation du Chemin des touristes, qui demeure un site unique au monde, et qui devra durer 24 mois, est prévue à partir de l'année 2010 », précise le directeur du tourisme, qui notera que l'opération ciblera, d'abord, la partie située entre le jardin de Sousse, situé en contrebas du pont d'El Kantara, jusqu'au pont des chutes à Sidi M'cid, avant de reprendre la partie située entre El Kantara et le Pont du diable.