Les relogés des Planteurs sont privés d'éclairage public. Leur représentant dira : « pendant que notre cité sombre dans le noir, paradoxalement, le grand boulevard périphérique est totalement éclairé. » Notre interlocuteur devait par ailleurs nous faire part de leur intention de s'ériger en association de quartier et ce, « afin de nous prendre en charge. Mais une fin de non recevoir nous a été signifiée par l'administration concernée au motif que nous ne disposons pas de local », devait-il déplorer. « C'était la seule alternative à même d'exposer en toute légalité nos préoccupations aux pouvoirs publics. Notre cité, en plus du défaut d'éclairage, n'est pas raccordée au réseau de gaz de ville, avec toutes les contraintes que cela comporte, notamment le calvaire de la bouteille de gaz butane. Les réseaux d‘évacuation des eaux usées situés dans les caves défectueuses débordent à l'intérieur même de nos habitations. Autant de problèmes incommodants auxquels il faudrait indexer l'absence d'un bureau de poste. Cette absence de structure nous contraint de fait à maintenir notre ancienne adresse, afin de recevoir notre courrier », devait-il poursuivre. Et notre interlocuteur de dénoncer la sous location des logements : « Plus d'une soixantaine de logements sont soit sous loués, soit carrément revendus pendant que des familles nombreuses s'entassent dans des F2 ». C'est décidément la grogne chez les relogés des Planteurs.