Les habitants de la rue Tiarti Abdelkader, au centre d'El-Bayadh, excédés par la proximité d'une station improvisée de bus pour voyageurs, élèvent, à travers une pétition adressée au premier magistrat de la ville, des protestations contre ce qu'ils considèrent être une atteinte à leur quiétude et une source de nuisance dont pâtit la salubrité du quartier. Accusant les véhicules de tous gabarits qui encombrent en permanence la voie et la présence de jour comme de nuit d'individus en attente d'embarquement, qui ne s'encombrent pas des torts qu'ils peuvent causer au voisinage, les requérants refusent de subir une situation qui s'éternise à leur dépens, exigeant des mesures appropriées pour rendre à cette artère la vocation qui n'est certainement pas celle d'un carrefour pour les transports en commun. Situé de surcroît au cœur de la cité, dans le voisinage immédiat d'un hospice pour personnes âgées, qui ne tardera pas à ouvrir ses portes, et d'un jardin public qui reste désespérément fermé, offrant ses grilles à la patience des passagers et aux détritus dont ils se débarrassent, la gare routière de fortune ne répond à aucune norme. Nulle nécessité n'imposait son implantation à cet endroit précis, hormis l'absence dans le chef-lieu de wilaya d'une structure destinée à un tel usage. Les personnes en partance pour les diverses destinations continuent de supporter les contraintes liées à l'inexistence d'une gare routière. Les citoyens s'estiment « spoliés de leur droit à une vie décente et une moralité qui soit préservée » relèvent « l'impact de ce calvaire qui n'a que trop duré sur la vie en société » « pouvant déboucher sur le mécontentement et le ras-le-bol », insistent pour qu'un terme soit mis à ces désagréments persistants. Longtemps annoncés, l'éminence des études pour la réalisation d'une gare routière a butté sur le choix de l'assiette qui doit recevoir le projet, et c'est seulement au cours de cette semaine qu'un bureau d'expertise s'est attelé à en dresser les devis, selon la direction des Transports.