Nous ne sommes pas chargés d'approvisionner le marché en aliments de bétail. Notre mission se limite à la régulation des compléments d'aliment uniquement pour le cheptel de reproduction. » C'est ce qu'a tenu à nous préciser hier Mohamed Kacem, directeur général de l'Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC). Interrogé sur les difficultés auxquelles font face les éleveurs pour s'approvisionner en orge dans les wilayas des zones pastorales et agropastorales, M. Kacem a indiqué que l'OAIC a pour rôle « d'accompagner les éleveurs en leur assurant cet aliment qui vient en apport destiné aux brebis durant la période hivernale ». Pour lui, les éleveurs qui veulent engraisser leur bétail devraient plutôt s'adresser aux autres opérateurs chargés d'approvisionner le marché en aliments appropriés. Le rationnement dont parlent les éleveurs est donc bel et bien réel. Mais les raisons qu'évoque l'OAIC pour expliquer une telle décision sont liées au marché mondial, en proie à la flambée des prix des céréales, mais aussi au marché local caractérisé, lui, par la spéculation. « La hausse des prix des aliments favorise l'émergence d'un marché parallèle et la spéculation auxquelles nous sommes tenus de faire face. » Tout en précisant que l'office supporte actuellement le différentiel des prix de l'orge vendu aux éleveurs, M. Kacem affirme que pas moins de 350 000 q ont été mis sur le marché national au prix de 1550 DA le quintal, alors que cette quantité a été achetée sur le marché mondial à 3700 DA le quintal. Pour la seule wilaya de M'sila, dira-t-il, 17 000 q ont été mis à la disposition de 711 éleveurs pour un cheptel estimé à 154 000 têtes d'ovin.