Après un séjour au Japon et un poste dans une multinationale, le jeune savant a créé sa propre entreprise en Californie. Dans le cadre de la promotion de la recherche, le département de métallurgie organise une école de nanotechnologie et de nanomatériaux, la première du genre à l'UMK », indique à El Watan, Dr. B. Slatnia, recteur de l'université de Biskra. « Le colloque réunit plus de 10 chercheurs, la plupart en provenance de l'étranger », déclare le chef du département, qui ajoute que la technologie en question concerne les objets aux échelles moléculaires trouvant des applications dans de nombreux domaines, entre autres, le secteur très pointu de la miniaturisation de l'électronique. A.Bensouici, du laboratoire de cristallographie de Constantine, a expliqué que l' intérêt croissant que suscitent les matériaux nanocristallins (NCs) est dû au confinement des électrons et des phonons, rendu possible par les semi-conducteurs II–VI. Dans son intervention, A. El Hdiy, de l'université de Reims, a montré que l'effet de mémoire résulte du fait du stockage d'électrons dans les nanocristaux de Ge et de Si. Quant à M. Ledra, du laboratoire des matériaux semi-conducteurs et métalliques (LMSM) de l'UMK de Biskra, il a développé un algorithme qui simule d'abord les trajectoires des électrons primaires incidents d'énergie E0. Le clou du colloque a été, bien entendu, la vidéoconférence animée du côté des USA par le chercheur Dr. Belgacem Haba, Bel pour les intimes, « l'homme aux 130 brevets d'invention ». Ce dernier, qui dirige depuis 2002 le laboratoire de la multinationale Tessera, est un jeune étudiant biskri, qui, frais émoulu de Bab Ezzouar, avait décroché, à l'époque, une bourse d'études aux USA. En 1988, bien que major de promotion à la Stanford university, il retourne, au bercail pour enseigner à l'UMK de Biskra. Là, les chasseurs de têtes d'une firme nipponne l'ont découvert, et le jeune professeur, avec le maigre salaire de l'époque, ne résistera pas longtemps à leurs alléchantes propositions, d'autant que cheïkh Si Abdelmadjid Ben Habba, son illustrissime père, bénira ce nouveau départ. Sans attendre, Bel part donc travailler au Japon durant 6 ans, puis c'est au tour des multinationales américaines de lui faire un pont en or en direction de la Silicon Valley. Aujourd'hui, parallèlement à sa collaboration avec Tessera, le savant B. Haba a créé aux USA, en Californie, sa propre entreprise, la Silicone Pipe, Inc.