Rien ne va plus à Djelfa. La crise est ouverte entre l'APW et la wilaya de Djelfa après l'incident de trop. Rien en définitive n'a pu enrayer le conflit qui a surgi entre l'APW et la wilaya, suite à l'incident rapporté dans notre édition de la semaine dernière, engendré par le chef de cabinet du wali, lors de la visite conjointe des ministres de la Santé d'Algérie et de Cuba à Djelfa, à l'occasion de l'inauguration de la clinique ophtalmologique cubaine. Pas même les « assauts » des « bienfaiteurs » qui se sont multipliés depuis en direction des 43 élus pour un apaisement de la tempête soulevée. Non plus, le déploiement d'adresse du wali pour tenter de faire revenir le P/APW à de meilleurs sentiments, aidé en cela par certains parlementaires, juste parce qu'en mal de connivence avec le chef de l'exécutif. Et encore moins la menace du RND, dont le P/APW est issu, qui était à deux doigts de faire barrage à la décision d'oser se mesurer à l'administration, en acceptant au départ de suivre son sénateur et premier secrétaire, acquis inconditionnellement au pouvoir local. Mais à la veille de ce rendez-vous tant attendu par tous, le groupe du RND a surpris en faisant volte-face à son sénateur qui agissait sur instruction de Ouyahia, laissait-il entendre, en se joignant aux irréductibles qui prônaient l'idée de geler la session à concurrence des délais légaux soit 15 jours. Et ce, afin de reconsidérer dans son entièreté la relation APW-wilaya à travers un nouveau plan de négociations. Et ce qui devait arriver arriva. Après l'ouverture de la session, hier, selon les usages en vigueur, celle-ci a été aussitôt interrompue au grand dam du wali, resté sidéré, après que les élus aient tous quitté la salle, illico faite la lecture d'un communiqué qui met en relief l'incompatibilité d'humeur entre les deux organes. Pour rappel, ce chef de cabinet, qui n'a de cesse de « gaffer », avait fait preuve en cette circonstance d'une irrévérence la plus choquante à l'égard du P/APW en lui signifiant de quitter le siège qu'il occupait, sous prétexte qu'il était réservé au ministre cubain. Cet énorme impair, à la limite compréhensible s'il était le fait du chef du protocole, a été doublé de l'imprudence d'un autre geste tout aussi maladroit, à savoir cette prière jugée cavalière faite sur un ton d'« injonction » au premier élu de la wilaya d'éconduire les élus qui l'accompagnaient à l'heure du déjeuner ! Avant, bien pires que ces humiliations n'auraient nullement soulevé le moindre mécontentement à Djelfa. Aujourd'hui et sous la houlette de l'actuel président pourtant politiquement néophyte, c'est l'assemblée entière qui se dresse comme une seule personne contre ce qu'elle qualifie de mépris et de dérision de l'administration locale, à l'endroit de toute une région. Ceci, nonobstant l'ire collective que pareils comportements ont pu créer au sein de la population !