La visite à Djelfa du ministre de la Santé et de son homologue de Cuba ainsi que l'ambassadeur pour l'inauguration de la clinique ophtalmologique n'aura pas de toute évidence été des plus profitables à la relation déjà tendue entre l'Assemblée populaire de wilaya (APW) et la wilaya, relation exacerbée depuis la survenance d'un incident le même jour. Djelfa. De notre correspondant Selon une source informée, cet incident qui risque d'avoir de fâcheuses conséquences pouvant aller jusqu'au boycott de la wilaya est, sans surprise, le fait du chef de cabinet dont la conduite n'a de cesse de braver les convenances. D'abord, en « priant » le P/APW de quitter la place que celui-ci avait prise sous prétexte qu'elle était réservée au ministre de Cuba. Ensuite et sans désarmer, il redouble d'« outrecuidance » en signifiant au même P/APW que le groupe d'élus au nombre de quatre qui l'accompagnait ne devait pas se joindre à la délégation ministérielle au siège de la résidence de la wilaya pour le déjeuner. Inutile de décrire l'état d'exaspération dans lequel se trouvait le premier élu de la wilaya et la suite des événements qui se sont aussitôt enchaînés. Le désarroi des élus Celui-ci autant que ses pairs « indésirables » par ce chef de cabinet à l'origine de la détérioration des relations de la wilaya et le reste des composantes de la société a failli provoquer un incident diplomatique, dit notre source, en décidant de quitter la cérémonie, n'était l'intervention du wali qui a tempéré l'ardeur furieuse des élus visés qui lui avaient emboîté le pas. Cette affaire, ayant pris des proportions monumentales, a failli être la goutte qui aurait fait déborder le vase, car pour mesurer le désarroi qu'éprouvent des élus de l'APW, il faut savoir que la crise entre les deux organes ne date pas d'hier, mais depuis l'entame du mandat électif. En effet, la wilaya avait annoncé la couleur en supprimant la restauration pour les élus en conclave au sein de leurs commissions, en maintenant en l'état le parc roulant vétuste et enfin en émettant des réserves sur la composante de l'assemblée… Aux dernières nouvelles, l'on apprend que l'assemblée a adressé hier une correspondance faisant état de son ras-le-bol envers le comportement de l'administration et sa dénonciation vis-à-vis du manque flagrant de conditions de travail. Cette même assemblée est jusqu'à l'heure où nous mettons sous presse divisée en deux. Une partie plaide pour le boycott de la session prévue le 26 avril et l'autre pour son maintien, mais assortie de l'évacuation du point relatif au bilan du wali de l'ordre du jour.