L'association nationale pour la protection de l'environnement et la lutte contre la pollution (Anpep) domiciliée à Annaba continue sa ruée skikdie et donne l'impression de s'efforcer de reconquérir un terrain à l'évidence perdu il y a des années déjà. En se voulant nationale, l'Anpep donne aussi l'impression de chercher, à travers quelques bribes, à disposer d'un statut que les lois régissant le monde associatif national conditionnent pourtant par une présence effective, voire physique sur l'ensemble des régions du pays. Mais là n'est pas le sujet, puisque l'Anpep, qui dispose d'une caisse bien pleine, cherche également à justifier sa survie en s'immiscant dans le voisinage, alors qu'à Annaba, elle a largement et suffisamment de pain sur la planche en matière de lutte contre plusieurs formes de pollution. Après Hjar Essoud, voilà que l'Anpep vient crier au loup à Ben Azzouz. Ainsi, et à travers un communiqué répercuté sur l'ensemble des titres de presse, M. Halimi, président de l'Anpep avance que des milliers de tonnes de déchets, hautement toxiques, auraient été débarrassés via un semi-remorque à partir d'un hangar à Ben Azzouz pour être redirigés vers la wilaya d'El Tarf. A croire que l'Anpep dispose d'un GPS pour localiser le parcours d'un camion. L'information que l'association attribue aux agriculteurs a vite fait réagir le ministère de l'environnement et des pouvoirs locaux aussi, qui s'étaient dépêchés sur les lieux. La seule chose ayant été découverte est que le conducteur du camion, dont le nom a été cité par l'association n'est autre, selon les mêmes agriculteurs, qu'un revendeur d'engrais qui est venu d'El Tarf pour écouler au noir sa marchandise en cette période de pénurie d'engrais. Pour le reste, les émissaires de M. Rahmani ont effectivement trouvé 10 sacs de souffre, 3 fûts vides et quelques bidons, le tout se trouvant dans un magasin fermé implanté dans une EAC. Il reste bien sûr à attendre les conclusions du ministre de l'environnement au sujet de cette affaire. Cependant, il reste à dire que l'Anpep n'a pas le droit de justifier son luxe annabi sur le dos de l'Environnement skikdi, à moins qu'elle cherche plutôt à régler d'anciens comptes. On ne peut pas être écologiste par correspondance. La lutte écologique est une mission trop noble pour servir de tremplin, ni pour déstabiliser des personnes, encore moins pour ameuter des citoyens. C'est une lutte scientifique par essence, basée essentiellement sur le désintéressement, n'est-ce pas M. Halimi ?