Sous l'effet de l'érosion du sol, des tombes se sont affaissées et plusieurs endroits inaccessibles pour les personnes âgées. Le stade municipal de la ville de Souk Ahras, implanté au quartier populaire Tagtagueyya, accuse, depuis des années, un état de dégradation avancé à cause du manque d'entretien, et surtout l'absence d'une clôture. Transformé, depuis belle lurette, en lieu délabré où paissent les moutons et se terrent les chiens errants, cet espace de défoulement pour les centaines de jeunes de la partie sud de la ville est devenu un dépotoir grandeur nature. Pis encore, le responsable de cette structure nous a fait part du passage régulier de plusieurs hordes de marginaux et autres adeptes de Bacchus qui ont transformé le stade en un lieu à hauts risques, notamment la nuit. Des rixes y sont devenues, d'ailleurs, monnaie courante, et des altercations avec le gardien de nuit nous ont été signalées. De visu, c'est un décor hideux qui s'offre à un hypothétique visiteur. Des immondices jonchent le sol et des canettes de bière sont éparpillées le long d'une ancienne clôture défoncée, les murs sont sclérosés, les odeurs nauséabondes et les vestiaires exigus accusent un état de décrépitude avancé. A cinquante mètres du stade municipal, le cimetière tentaculaire de Souk Ahras est, à son tour, dans un piteux état. Sous l'effet de l'érosion du sol, des tombes sont quasiment éventrées et plusieurs endroits inaccessibles pour les personnes âgées à cause des chemins sinueux qui y mènent. Les immondices qui jonchent le sol et les fatras de béton y sont devenus partie prenante du décor. Le stade et le cimetière remontent à la période coloniale, et les deux attendent un geste de la part des élus communaux. La mobilisation, pour des volontariats, des athlètes affiliés aux différents clubs sportifs que compte la ville et des organisations de masse, serait la bienvenue.