Lyon (France). De notre correspondant Alors que la ministre française de l'Intérieur, Michèle Alliot-Marie, se rend aujourd'hui à Alger pour traiter particulièrement des relations bilatérales en matière de sécurité, le Journal officiel de la République française a publié le 18 avril dernier le décret portant publication de l'accord entre le gouvernement de la République française et le gouvernement de la République algérienne démocratique et populaire relatif à la coopération en matière de sécurité et de lutte contre la criminalité organisée, qui avait été signé à Alger le 25 octobre 2003 par Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur, et Nourredine Yazid Zerhouni, ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales. Au terme de cet accord paraphé désormais par Nicolas Sarkozy, devenu président de la République, est créé un « comité mixte de coopération technique en matière de sécurité et de lutte contre la criminalité organisée » qui se réunira annuellement ou à la demande de l'une ou de l'autre partie, alternativement en France et en Algérie. Cet accord entré en vigueur le 1er avril 2008 indique dans ses attendus que les deux gouvernements sont « préoccupés par la menace que constituent la criminalité organisée sous toutes ses formes et le terrorisme » et souhaitent renforcer leur coopération « dans l'intérêt des deux pays ». En plusieurs articles, le texte concerne une « mutuelle assistance » dans la « lutte contre la criminalité organisée internationale ; contre le trafic illicite des stupéfiants, des substances psychotropes et de leurs précurseurs chimiques ; contre le terrorisme ; contre les infractions à caractère économique et financier, et notamment le blanchiment de fonds ; contre la traite des êtres humains ; contre le trafic des biens culturels et des objets d'art volés ; contre les faux et les contrefaçons ; contre l'immigration irrégulière et la fraude documentaire s'y rapportant ; pour la sûreté des moyens de transport aériens, maritimes ; contre les fraudes liées aux nouvelles technologies de l'information et de la communication ; pour l'ordre et la sécurité publics ; la formation des personnels ; la police de proximité ; la police technique et scientifique ; la police du renseignement ; la pyrotechnie ; les télécommunications et l'informatique ; contre la cybercriminalité ». Au-delà de ce champ déjà vaste, l'accord précise que « cette coopération peut être étendue à d'autres domaines relatifs à la sécurité intérieure par voie d'arrangements entre les ministres désignés responsables de l'exécution du présent accord ». Il est également stipulé que « les parties se communiqueront les informations relatives aux méthodes et aux nouvelles formes de la criminalité internationale », ainsi que « les résultats de recherches qu'elles mènent en criminalistique et en criminologie », s'informant mutuellement de leurs méthodes d'enquête et moyens de lutte contre la criminalité internationale. Enfin, il s'agit aussi de l'échange de « spécialistes dans le but d'acquérir des connaissances professionnelles de haut niveau et de découvrir les moyens, méthodes et techniques modernes de lutte contre la criminalité internationale ».