Le problème lié à l'amélioration urbaine se pose en termes crus dans le chef-lieu de wilaya. Si par amélioration urbaine, il faut entendre par là dans une localité donnée une situation où les rues sont propres et dégagées et où le passant peut circuler sur les trottoirs sans être tenu de regarder à chaque instant où il met les pieds, alors on peut affirmer, sans risque de se tromper, que la ville de Bouira où l'on constate le plus de dégradation, tant du point de vue de l'hygiène que de l'état des rues et ses trottoirs. Nous dressions, il n'y a pas longtemps, un état des lieux alarmants à ce sujet ; sauf que cette fois, la situation à cet égard a atteint un seuil critique. Que l'on prenne en effet la rue Bouaballah et qu'on l'emprunte jusqu'à sa sortie ouest ou qu'on musarde le long de la rue Abane Ramdane du stade Saïd Bourouba à l'hôtel Nassim et que l'on redescende par la rue Colonel Amirouche, on s'aperçoit alors de l'ampleur des dégâts. Une jeune fille nous invitait, avant-hier, par téléphone, à nous rendre dans ce quartier sud de la ville dit Aïn Graouche pour juger du degré d'insalubrité des lieux. Dans un entretien à ce propos avec le P/APC de Bouira, ce dernier nous a promis un changement rapide de la situation prévalant dans la vieille ville. Pour l'heure, la stratégie, mise en place dans le cadre de l'amélioration urbaine qui a nécessité une enveloppe de l'ordre de 100 milliards, cible Draâ El Bordj, l'Ecotec (1100 en toutes lettres), les 320 logements de l'éducation et les 250 logements. Prochainement, ce sont les 126, 56, 97 et 154 logements qui seront concernés par cette opération. Quand cette dernière atteindra la vieille ville dans peu de temps, la ville de Bouira, débarrassée des produits commerciaux, du marché informel qui encombrent ses places et ses trottoirs, offrira, avec ses rues retapées et propres, l'image flatteuse d'une agglomération moderne, selon le même responsable.