L'incursion terroriste dans la ville de Constantine et la présence d'un groupe qui active dans la région vient de se confirmer, encore une fois, après l'attaque perpétrée dans la nuit de mardi à mercredi contre un barrage de police au lieudit le 4e kilomètre, situé à la sortie est de la ville, menant vers la ville d'El Khroub. Selon une source sûre, l'attaque a eu lieu à 00h30, lorsque les policiers qui assuraient la garde en ce lieu ont été surpris par des tirs nourris, mais dont l'origine n'a pas été déterminée avec certitude. L'échange de coups de feu qui a duré une trentaine de minutes, selon nos sources, n'a pas fait de blessés parmi les policiers. Le groupe terroriste dont le nombre n'a pas été identifié a pris la fuite vers une destination inconnue. On apprendra, par ailleurs, qu'une vaste opération de ratissage a été déclenchée par les services de sécurité. Une opération qui s'est étendue de la zone de Boumerzoug et de Chaâb Ersas jusqu'aux frontières de Oued El Had. Les services de sécurité sont en état d'alerte maximum depuis hier. L'attaque perpétrée contre le barrage de police au centre-ville conforte la thèse de la présence d'un groupe terroriste à Constantine, qui semble être bien organisé et disposant même d'un soutien logistique qui lui permet de frapper et de se retirer rapidement. Ceci rappelle l'attaque dont ont été victimes trois policiers, blessés lors d'une embuscade tendue tout près du siège régional des Douanes, le 18 avril à 22h, alors qu'ils étaient de retour de l'aéroport Mohamed Boudiaf, après avoir escorté un responsable du consortium japonais Cojaal. Malgré la riposte des trois policiers, les assaillants ont criblé de balles le véhicule et réussi à blesser grièvement trois passagers, dont l'un a été admis dans un état critique au CHU de Constantine. Selon des sources sécuritaires, le groupe serait composé de quatre personnes, activant sous la bannière du GSPC et dirigés par le nommé Khaled Bouchagour, un terroriste recherché depuis des années par les services de sécurité. F. Raoui , S. Arslan