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L'école du dévouement veut opérer sa mue
Il y a 40 ans naissait le service national
Publié dans El Watan le 13 - 05 - 2008

L'Algérie a célébré, le mois d'avril dernier, le 40e anniversaire de l'institutionnalisation du Service national (SN).
C'était en 1968, au moment où l'Algérie faisait face au lourd passif de la colonisation, le Haut commandement de l'Armée nationale populaire (ANP), soucieux de mobiliser toutes les énergies du pays au service des grands idéaux de la nation, a décidé d'instaurer un Service national obligatoire pour tous les jeunes citoyens remplissant les critères d'aptitude physique et mentale. En avril 1969, le premier contingent du Service national a pris le chemin des centres d'instruction. Le 15 avril 1969, plusieurs chantiers ont été ouverts à Biskra, Ksar El Boukhari, Sour El Ghozlane, M'doukal… puis dans bien d'autres régions du pays comme Titteri, Sétif, Saïda… Les jeunes du Service national se trouvaient partout : dans les usines aux côtés des ouvriers, dans les exploitations agricoles, dans les dispensaires ou dans les étendues du Sahara pour vaincre l'avancée du désert. Venant des douars, des villages ou des villes algériennes, ces jeunes ont appris le sens du travail, de la discipline et du dévouement qui leur ont permis de réaliser des projets d'envergure nationale tels que le Barrage vert, une véritable muraille verte qui porte sur le reboisement de 4 millions d'hectares de terres arides, étendues sur 1500 km de la frontière ouest à la frontière est sur une largeur variant de 5 à 25 km, soit la plantation de 7 millions d'arbres sur une durée de 20 ans. Plusieurs autres projets ont été lancés, répondant aux besoins de divers secteurs, notamment celui de l'habitat qui a vu la construction de 1000 villages agricoles. La Transsaharienne, ou route de l'Unité africaine, lancée en 1971, constitue un autre grand projet réalisé par les jeunes du Service national. Hôpitaux et polycliniques (contribution à la réalisation de l'Hôpital central de l'armée), cités universitaires, établissements de formation (lycées, écoles primaires…), maisons de jeunes, centres culturels (d'Alger), théâtres (tel le théâtre de Verdure), musée (Musée central de l'armée), et bien d'autres réalisations comme les barrages. Depuis 1982, environ 146 lignes ferroviaires et 5 aéroports ont été construits par les jeunes du Service national. Durant la période s'étalant entre 1981 et 1989, 108 558 candidats ont bénéficié d'une formation militaire, dont 11 000 officiers de toutes les spécialités universitaires, 6880 officiers et 90 678 soldats. Sur un autre plan, et à chaque fois que l'Algérie était frappée par une catastrophe, les jeunes du Service national répondaient à l'appel pour y faire face, que ce soit lors des séismes de Chlef en 1980 et de Boumerdès en 2003, des intempéries et inondations qui ont touché différentes régions du pays dont Bab El Oued en 2001, ou pendant la décennie noire durant laquelle le commandement a décidé le rappel partiel de la réserve en renforcement des unités de l'ANP impliquées dans la lutte antiterroriste. Il importe également de rappeler ici que des éléments du contingent ont pris part, au sein des unités de l'ANP, à la guerre israélo-arabe de 1973. Le général Ahmed Zanoun, directeur du Service national, dans un entretien à la revue El Djeich, d'avril 2008, a affirmé que « les œuvres grandioses accomplies durant ces quarante ans témoignent de la noble mission du Service national ». Selon lui, le SN est devenu, au fil des années, une véritable école d'apprentissage de la vie. Il a souligné, en outre, que « cette contribution dans des conditions aussi difficiles a eu un impact important dans le renforcement du lien armée-nation ». Pour le général Zanoun, « cette école qu'est le Service national a pour objectif principal de créer une réserve mobilisable en cas de nécessité ». C'est ainsi que, dans le cadre de la sécurisation des populations et de la protection des biens publics, il a été décrété, à partir de 1995, une mobilisation partielle du contingent.
La durée du Service national suscite débat
Après adoption par l'Assemblée populaire nationale (APN), une loi portant réduction de la durée du Service national a été promulguée en décembre 1989 et a pris effet le 15 janvier 1990, fixant la durée du Service national à 18 mois. A la même date, soit le 12 décembre 1989, une loi portant dispense de certains jeunes assujettis aux obligations du Service national a été promulguée. Des milliers de jeunes, notamment les universitaires, ont également bénéficié de cette mesure. Le chef de l'Etat, Abdelaziz Bouteflika, a, dans son premier discours adressé à la nation, le 29 mai 1999, notamment déclaré : « Dans cette même perspective, l'aménagement des facteurs qui peuvent affecter négativement l'insertion sociale devra être impérativement et systématiquement recherché. Au regard de cette orientation, j'ai décidé qu'une attention particulière soit accordée à la situation des jeunes vis-à-vis du Service national. Ainsi, les dispositions pratiques seront incessamment arrêtées en vue du règlement de la situation des personnes âgées de 27 ans au 31 décembre 1999, à l'exclusion des sursitaires et des insoumis. Cette mesure touchera près de 800 000 jeunes ». Il convient de signaler, par ailleurs, que des mesures particulières sont appliquées aux citoyens ayant un membre de leur famille victime du terrorisme. En outre, le centre du Service national prend en charge les dossiers des Algériens établis à l'étranger. « Cette année, nous avons recensé près de 8000 jeunes Algériens établis à l'étranger. Leur situation sera traitée soit dans le cadre des mesures présidentielles soit dans celui de l'accord algéro-français. Dans cette optique, la commission ministérielle se réunit au niveau de nos consulats à l'étranger pour octroyer les dispenses aux ayants droit », a expliqué le commandant Tadjine Mohamed, du centre du SN d'Alger. Par ailleurs, le directeur du SN a indiqué qu'une réflexion est engagée au niveau de l'ANP pour installer des cellules d'orientation et d'écoute au niveau des centres du SN afin de connaître les souhaits et les aspirations des jeunes dans le domaine des formations spécialisées, dans le but de répondre au maximum à leurs préoccupations. « Il s'agit également de définir un partenariat entre le MDN et le ministère de la Formation et de l'Enseignement professionnels, pour arrêter les programmes de formation et les spécialités demandées pour l'adaptation de la formation, en tenant compte de la durée légale du Service national », a affirmé le général Zanoun, ajoutant que les jeunes appelés du SN incorporés au sein des différentes unités de formation pourront bénéficier, à l'issue de la période du SN, d'attestations de qualification reconnues et d'une expérience professionnelle favorisant et facilitant leur intégration dans la vie active. La durée du Service national a toujours alimenté le débat politique, notamment lors des campagnes électorales pour les présidentielles ou les législatives. Plusieurs partis politiques, pour des motifs souvent électoraux, demandent la réduction de la durée du Service national. Au mois d'avril dernier, saisissant l'occasion de ce 40e anniversaire, le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) a suggéré de ramener la durée du Service national à 6 mois. Le parti En Nahda, lui, estime qu'au-delà de 9 mois, « c'est une perte de temps ». « Le Service national ne doit aucunement dépasser les 9 mois. Une formation militaire sera assurée pendant le premier semestre de cette durée. Le dernier trimestre doit être effectué dans des sociétés civiles », a estimé Ahmed Hadibi, député d'En Nahda.


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