A Hedada, Salef El Ouidène, H'nencha, Souk Ahras et autres communes, des dizaines d'élus sont impliqués dans des affaires de mauvaise gestion, sinon de détournements de deniers publics, de malversations ou de projets douteux. Quelques-uns parmi eux sont relevés de leurs postes, d'autres, toujours maintenus au nom de certains préalables, sévissent encore et redoublent de voracité. Le secteur de la culture, ayant déjà fait l'objet d'une enquête judiciaire sanctionnée par l'identification des auteurs d'un détournement de plusieurs millions de dinars, demeure victime de la loi de l'omerta et subit des lenteurs qui accompagnent encore la qualification de l'acte de la condamnation de ses auteurs. Au lieu de courir derrière les 400 compteurs disparus et d'assainir certaines situations où se trouvent impliquées plusieurs personnes, des responsables de seconde zone de l'ADE, autoproclamés dans le passé « nec-plus-ultra » tentent tant bien que mal de séduire toutes « les mauvaises langues », sinon, comble de l'ironie, menacent de recourir à la justice pour « défaut d'amabilité journalistique ». Le volumineux dossier de la DJS provoque, depuis son ouverture, des poussées d'adrénaline chez des dizaines de personnes dont plusieurs cadres administratifs, un ex-député, des élus locaux, des entrepreneurs et des représentants d'associations fantoches et autres. Il y a moins d'une année, les P et T et l'OPGI ont chacun été ébranlés par des enquêtes judiciaires aux résultats compromettants. Les scandales liés au foncier, à l'utilisation des biens communaux, au défaut de facturation, au faux et usage de faux et à la falsification de documents officiels ne se comptent plus, et l'argent de l'Etat qui coule à flots dans le secteurs de l'éducation, de la santé et autres est déversé dans les caisses des œuvres sociales, chasse gardée d'un syndicat sans ambitions autres que celle de redistribuer la manne pour se maintenir à la tête d'une coquille vide. Le phénomène, qui atteint la cote d'alerte depuis la fameuse disparition des 50 passeports, nécessite, vu sa gravité et les proportions qu'il a prises un « plan Orsec ». Certains préfèrent gérer le temps, les carrières et recevoir des quotas de la tribu voisine au lieu de gestionnaires fiables.