L'année 2007 a été marquée, à Souk-Ahras, par l'ouverture de plusieurs enquêtes judiciaires, sinon de la condamnation sur la gestion financière de quelques secteurs « irréprochables » à cause d'accointances et de certains préalables. L'Algérienne des eaux, et après deux longues années de contestation des travailleurs, renforcée par des dizaines de doléances fondées, a amené la tutelle à demander l'ouverture d'une enquête. Cette dernière a concerné certaines malversations et marchés douteux, conclus dans des conditions que les investigateurs sont en passe d'élucider. La disparition de centaines de compteurs, la gestion des fonds des œuvres sociales, la location de certains locaux pour des sommes faramineuses à un particulier, et des travaux d'aménagement, excessivement évalués, sont d'autres anomalies retenues contre quelques membres du staff qui a dirigé l'entreprise entre 1994 et 2007. L'enquête suit son cours, et un nouveau directeur de zone a été récemment installé. Idem pour la direction des impôts, le complexe lainier LASA, le secteur des télécommunications et l'OPGI, où l'on a signalé des employés poursuivis en justice ou condamnés à des peines de prison pour les mêmes chefs d'accusation. Pour la même année, l'ex-secrétaire général de la wilaya, impliqué dans une affaire du foncier, suite à une plainte déposée par l'APC, a été acquitté par le tribunal de Souk Ahras. Une affaire sera traitée le mois prochain par la cour de Guelma, destinataire d'un appel introduit par le représentant du ministère public. Neuf employés du secteur de la jeunesse et des sports ont été placés, la semaine dernière, sous contrôle judiciaire avec les chefs d'accusation suivants : détournement de deniers publics, non-respect du code des marchés et autres. Des transactions douteuses constatées par les enquêteurs, une gestion défectueuse des différentes structures dépendant de la DJS et de graves anomalies dans l'attribution de certains projets, ont composé les éléments de base d'une instruction judiciaire couronnée par cette démarche, qui a également concerné l'ex-DJS de Souk Ahras, actuellement employé dans le même secteur à Alger, et un cadre du trésor public, impliqué dans des opérations irrégulières liées à ce dossier. D'autres irrégularités, aussi flagrantes, concernant le complexe omnisports Badji Mokhtar, Opow, ont été révélées par les enquêteurs de l'IGF. Le préjudice causé au trésor public par les malversations multiples a été estimé à des milliards de centimes, d'après le rapport de l'instance de contrôle précitée. Quelques indiscrétions font état d'autres enquêtes et de révélations fracassantes pour l'année 2008 dans des secteurs jusque-là « protégés ». Façon de dépasser l'étape des poursuites judiciaires contre d'autres citoyens de l'autre collège, genre, retraité squattant son propre logement de fonction parce que ne trouvant pas gîte ailleurs. La tâche serait-elle envisageable sans avis d'un contre-pouvoir sournois efficace et pas du tout occulte à Souk Ahras ?