L'association scientifique de jeunes, Découverte de la nature, a organisé, vendredi dernier, une vaste opération de nettoyage de la partie est de la forêt de senalba, une forêt qui fait office de ceinture pour la ville de Djelfa. Cette action entre dans le cadre de la réalisation du programme d'activités du projet de réserve forestière en zone steppique financé par le fonds français pour l'environnement mondial (FFEM), Sonatrach, le ministère de la Jeunesse et des Sports et l'ambassade du Canada à Alger ainsi que l'association scientifique de jeunes Découverte de la nature. Les organisateurs de cette louable initiative, dont le but est de débarrasser cette forêt de la pollution de toute nature accumulée depuis des années, y ont associé l'APC, la direction de l'environnement, celle de la jeunesse et des sports, la Conservation des forêts, les associations tous azimuts et enfin, les scouts musulmans algériens. D'autres catégories sociales, en l'occurrence les élèves du primaire et des collèges, ainsi que des potaches et autres citoyens ordinaires, ont eux aussi tenu à être du lot afin d'apporter leur contribution. F. Bouzenoune, chef de ce projet, et son adjoint, L. Mouloud, ont estimé que « c'est là un geste écologique symbolique très fort parce qu'il vise d'abord à la préservation de cette forêt et, ensuite, à sa sécurisation, afin de permettre aux randonneurs de jouir d'agréables instants et, éventuellement, de s'adonner aux sports et aux loisirs ». Sans doute que cela dissuaderait certains énergumènes de continuer à fréquenter cette forêt devenue un véritable coupe-gorge, et aiderait au renouement de la relation entre le citoyen et sa forêt. Un choix cornélien ! Lors du séminaire, dirigé mercredi et jeudi derniers par l'association scientifique de jeunes, Découverte de la nature, à Djelfa en vue de former des animateurs en éducation environnementale, un jeune représentant du Faoudj Al Assala (groupe de l'authenticité) de la commune d'El Idrissia (une ville millénaire et avant-gardiste en matière de droit de l'environnement) a poussé son exclamation à son paroxysme devant l'indifférence des autorités environnementales face au choix de 3 ha de forêt de 190 arbres « centenaires » comme terrain d'assiette pour l'implantation d'un hôpital de 120 lits. « Quand bien même cet hôpital est d'un intérêt vital, avec un peu plus de persévérance, on pourrait l'implanter ailleurs et les terrains ne manquent pas », a-t-il précisé à El Watan. Contacté par téléphone, le DSP rectifie qu'il s'agit de 96 arbres plus ou moins grands et d'âges récents. Il estime que « ce choix se serait posé à la limite comme un dilemme s'il s'était agi d'un projet d'équipement quelconque ; alors qu'en la circonstance, il est question de lancer un hôpital dont la daïra a vivement besoin ». Et d'enchaîner : « En tout état de cause, ces arbres et, bien plus que le nombre de 96, seront replantés aux alentours. » En fait, ce cas, qui n'est pas unique en son genre, est insignifiant si l'on considère que la double voie routière, reliant Djelfa à Blida, a nécessité l'abattage de milliers d'arbres, sans que quiconque ait trouvé à redire !