Le projet de réserve forestière en zone steppique lancé à Djelfa en mars 2008 vient d'être clôturé. Le projet en question a réussi à créer une réserve forestière au niveau de la forêt Senalba -Est qui s'étend sur une superficie de 19 800 ha divisée en 12 séries comprenant chacune des parcelles constituées à 95 % de pin d'Alep et 5 % de chêne vert. Une partie de cette forêt est désormais une réserve protégée. Le projet a été financé par le Fonds français pour l'environnement mondial, Sonatrach, le ministère de la Jeunesse et des Sports et l'ambassade du Canada. Il s'agit du couronnement de 18 mois d'intenses activités en matière d'éducation environnementale, de communication et de protection des espèces animales et végétales de la forêt de Senelba. La mise en place de la réserve forestière en zone steppique au sein de la forêt de Senelba a permis de réaliser un balisage de la superficie de la réserve, l'installation de plaques d'information et de sensibilisation, la réalisation d'un observatoire de la nature et la réfection du point d'information du projet. Dans ce cadre également, la reconstitution d'espèces animales et végétales a été entreprise au niveau de la réserve par le biais de la plantation de milliers d'arbres et la mise en place de maisonnettes des oiseaux favorisant la reproduction de ces espèces animales. La mise en oeuvre de ce projet a permis d'opérer une véritable refondation des rapports entre les citoyens de Djelfa et la forêt de Senelba qui est en passe de redevenir un lieu de découverte de la nature, de loisirs et de sports récréatifs pour les jeunes, enfants et familles de cette ville. La durabilité du projet nécessite une action dynamique et permanente par des biais divers (site web Dépliants... } carte extraordinaire forêt naturelle située en pleine steppe algérienne. L'objectif global du projet est la préservation de la biodiversité de la réserve forestière et steppique et la lutte contre la désertification en plus d'un certain nombre d'objectifs intermédiaires comme l'interdiction de la chasse du gibier, de la coupe illicite du bois et de l'arrachage de l'espèce Alpha en plus de la protection des espèces végétales et animales rares. Il faut dire qu'en Algérie, l'équilibre de l'écosystème steppique a été très affecté ces dernières années. Cet écosystème a été pour longtemps assuré par une harmonie très rigide entre l'homme et le milieu dans lequel il vit. Cet équilibre a été à l'origine des pratiques humaines ancestrales qui pouvaient assurer la durabilité et la régénération des ressources naturelles. Cependant, ce territoire qui fut l'espace du nomadisme et des grandes transhumances, a subi des modifications profondes. Les différentes crises qu'a endurées la société pastorale ancestrale ont provoqué l'apparition de nouvelles pratiques, étrangères au mode de vie des populations steppiques. La conséquence de ces modifications étant une dégradation de plus en plus importante, est ressentie à tous les niveaux, du territoire steppique. En effet, l'état écologique de la steppe est, depuis déjà de longues années, extrêmement préoccupant. La désertification s'étend de façon dramatique. Les actions climatiques responsables de la dégradation des parcours steppiques sont connues et ont fait l'objet de plusieurs études et à travers différentes régions. Dalila B.