La firme suisse Atlas agro sous-traitait la partie pédagogique avec l'INRA, un institut français spécialisé en recherches agronomiques, situé en Avignon. Le thème principal de cette formation qualifiante portait sur la protection des forêts contre les insectes ravageurs. Le but visé étant d'assurer le transfert du savoir-faire aux participants (55 ingénieurs), afin d'être en mesure d'évaluer les risques entomologiques en forêt et de pouvoir mettre en œuvre les méthodes de lutte intégrée contre particulièrement, la chenille processionnaire du pin. Le produit en question, le Dipel 8L, est répertorié dans la catégorie des produits biologiques homologués par l'Algérie. Il est conçu à base de bacille de Thuringe, une bactérie dotée de propriétés insecticides spécifiques à la chenille processionnaire. Il est écologique, car il ne s'attaque qu'à cet insecte, contrairement à un autre produit, autrefois utilisé, le Dimili qui présente le risque d'entraîner la dégradation de la chaîne alimentaire, insectes et auxiliaires. La période idéale indiquée pour lancer une telle opération va du mois d'octobre au mois de décembre, car cela coïncide avec la période d'éclosion de l'insecte. Cette période est aussi intéressante, parce qu'elle est moins pluvieuse, ce qui évite au pesticide d'être « lessivé » bien que, selon le représentant de cette firme, le Dipel 8L ait déjà fait ses preuves sous les pluies au Canada. Le procédé consiste en l'épandage et, ou en la pulvérisation, selon le cas, et que dans celui-ci, à savoir couvrir 100 000 ha, près de 236 020 litres de Dipel 8L ont été déversés par jets à partir des 5 avions et 2 hélicoptères mobilisés par l'affréteur Midair à raison de 2,3 litres à l'hectare pour le pin d'Alep et de 3 litres à l'hectare pour le cèdre, remarquable à foison dans les régions de Khenchela et de Batna, respectivement sur 1500 et 500 ha. Ce produit possède une rémanence de 14 jours après sa distillation et qu'il tue la chenille processionnaire par ingestion, lorsque l'opération de lutte a lieu, alors que l'insecte est au stade Larvaire1, Larvaire2, voire Larvaire3. Sans quoi, c'est tout le biotope qui s'infecte. L'on parle aujourd'hui d'utiliser un autre procédé de lutte contre la chenille par attaque biologique, c'est-à-dire par l'introduction d'autres espèces prédatrices dans des proportions mesurées cela s'entend.