Si les 18 consulats algériens en France venaient à appliquer la réciprocité dans l'octroi des visas de circulation de long séjour au profit des hommes d'affaires français, nous sommes prêts à accorder à leurs homologues algériens des visas dont la durée sera équivalente à la période de validité du passeport. » Annaba. De notre bureau C'est le message qu'a voulu transmettre Gerald Martin, le consul général de France à Annaba, à l'adresse des autorités diplomatiques de notre pays. Cette déclaration est un clin d'œil avec lequel le diplomate français a tenté de séduire les décideurs algériens, en marge de l'annonce officielle à Annaba de la généralisation du visa biométrique à travers l'ensemble des consulats français en Algérie. Le but évident étant de reconquérir le terrain quelque peu perdu dans le monde des affaires. En vieux connaisseur des arcanes de la diplomatie, Gerald Martin a appuyé la « demande » de son pays par des chiffres faisant état de 2634 visas accordés sur un total de 8800 demandes durant les 4 premiers mois de l'année en cours, dont 42% professionnels et 53% touristiques. En 2007, ils étaient près de 27 000 à être accordés sur une demande globale de quelque 50 000 dossiers, dont 30% de circulation long séjour. Le diplomate français ne s'est pas arrêté là. Dans sa « plaidoirie », il a clairement affiché la volonté de son pays traduite par la souplesse, de mise, dans le traitement des dossiers leur étant soumis, car, estime-t-il, « si nous venions à appliquer à la lettre les dispositions exigées dans le cadre de l'accord Schengen, les chiffres avancés seraient de loin moins importants. D'autant que mon pays prend énormément compte de plusieurs facteurs dont la faiblesse des revenus des candidats. Aussi, les dossiers sont traités non sans humanisme. » En outre, la démarche ayant trait à la généralisation du visa biométrique n'est pas exclusivement liée à notre pays. Selon toujours Gerald Martin, d'ici fin 2008, voire 2009, l'ensemble des 300 postes diplomatiques français répartis à travers le monde seront dotés de ce système. Les fichiers d'empreintes digitales et les photos numérisées des demandeurs seront archivés au moins deux ans durant, et ce, précise la même source, pour leur éviter d'éventuels déplacements en cas de nouvelles demandes. Rappelons que le consulat général de France à Annaba, qui rayonne sur 14 wilayas de l'Est, a été retenu en juin 2005 au titre de poste pilote pour l'application progressive de la biométrie. Cette nouvelle mesure ne concernait pas l'ensemble des demandeurs. Cependant, à partir du 5 juin 2008, ces derniers seront soumis à cette nouvelle procédure.