Durant l'année 2008, 5500 visas ont été octroyés aux étudiants algériens. L'ambassade de France à Alger veut se rapprocher davantage de ses clients. Elle compte développer son réseau de visas à travers le pays. Intervenant lors d'une conférence de presse tenue au siège de Visas France, l'ambassadeur de France à Alger, Xavier Driencourt, a dévoilé ses perspectives. «Nous voulons rouvrir les anciens locaux au niveau d'Alger pour mieux faciliter la tâche aux demandeurs de visas», a-t-il déclaré en émettant le souhait d'ouvrir des postes de collecte des dossiers de visas un peu partout, en particulier dans le Sud. «Nous souhaitons faciliter la tâche aux gens de Tamanrasset pour leur épargner le déplacement jusqu'à Alger pour le dépôt et le retrait du visa», a-t-il affirmé. Or, cette procédure n'est pas facile à réaliser puisqu'elle demande tout un dispositif. Toujours en vue d'améliorer l'accueil et le traitement des dossiers de visas, l'ambassade compte élargir le système Visas France au niveau du consulat de Annaba et d'Oran. Ainsi, les gens de l'Est et de l'Ouest auront les mêmes prestations de services que les Algérois. L'ambassade envisage d'introduire la billetterie au niveau d'Alger. Effectif déjà au niveau d'Oran et de Annaba, ce système sera généralisé au niveau de la capitale. «Nous comptons réaliser ce programme avant la fin 2010», a-t-il avancé. Au sujet de l'octroi des visas, M.Driencourt a reconnu qu'une nette progression a été enregistrée. Sur les 216.659 demandes enregistrées en 2008, 132.135 titres ont été délivrés avec un taux de refus de 35,5%. Sur les 216.659 dossiers, 60% ont été déposés au niveau d'Alger, 21% à Oran et 19% à Annaba. Durant la même période, 5500 visas ont été octroyées aux étudiants. «Il n'y a pas de quotas pour les visas d'études», a précisé le consul général à Alger, M.Françis Heude. Et de renchérir: «Si nous aurons 10.000 bons dossiers d'études, nous accorderons 10.000 visas.» Dans ce sens, l'ambassadeur de France a expliqué que c'est une orientation de la diplomatie française pour attirer les étudiants en France. Depuis l'introduction du nouveau système de visas, la demande a connu une augmentation de 3%, un taux jamais réalisé depuis. Pour les visas de circulation, le consul avance que plus de 32,53% ont été délivrés. Interrogé sur une éventuelle baisse des frais de visas, ce dernier a écarté toute baisse dans ce sens. A propos des titres d'entrée en Algérie, l'ambassadeur a mis l'accent sur la nécessité de faciliter la circulation aux hommes d'affaires français. «Si certains disent que les investisseurs français sont frileux c'est pour des raisons liées au titre de séjour», a-t-il justifié. Selon lui, les opérateurs français bénéficient des visas de court séjour de trois mois ce qui complique davantage leur retour. «Ils sont appelés à chaque fois à refaire le dossier de visa», a-t-il indiqué en précisant que cette procédure décourage les opérateurs qui préfèrent se rendre au Maroc où le visa est délivré à l'aéroport.