L'affaire du vol à main armée dont a été victime la directrice de la clinique Nekkache et son époux, Maitre Benkara, le 10 juin dernier, a été jugée hier par le tribunal criminel. Des les quatre mis en cause interrogés par la présidente de l'audience, un seul a reconnu avoir participé activement à l'agression qui s'est déroulée à dix heures du matin, à l'entrée principale de la clinique. L'inculpé a été arrêté quelques minutes après son forfait par un groupe de citoyens, suite aux cris stridents lancés par la victime. Celle-ci se trouvait à l'intérieur de la voiture que son époux conduisait et avait entre ses pieds un sac contenant 220 millions de centimes. A leur arrivée devant la porte centrale de la clinique, un des deux malfrats présents sur les lieux a ouvert la porte du véhicule avant d'asperger la femme de gaz lacrymogène et s'emparer violemment du sac. Il prend la poudre d'escampette mais il sera vite happé par les citoyens. Le deuxième malfrat, qui était armé d'un couteau de boucher, a réussi à prendre la fuite avec le sac plein d'argent. Les enquêtes entreprises par la police judiciaire et les dénonciations faites par le principal auteur ont abouti à l'arrestation de quatre individus, dont une femme. Ces derniers auraient, selon les conclusions des investigations, participé à l'élaboration du plan de l'agression. La femme et un des mis en cause, qui n'est autre que son époux, travaillaient dans la clinique et connaissait parfaitement l'itinéraire de l'argent. Durant l'audience, aucun des trois autres accusés n'a reconnu les faits pour lesquels ils sont poursuivis. Le procureur général leur réclamera vingt années de réclusion criminelle chacun. Après délibération, B. Hamida et R. Benyabka ont écopé d'une peine de huit ans d'emprisonnement, alors que R. Mahdjouba a été condamnée à trois ans de prison ferme. Par ailleurs, le tribunal a acquitté le quatrième accusé. i