Les rues de plusieurs quartiers de la périphérie de la ville n'ont toujours pas été baptisées. Il s'agit notamment de lotissements nouvellement créés ou d'extensions de quartiers, tels ceux de la cité Boussouf, la cité Emir Abdelkader, la cité des frères Abbès et bien d'autres encore. Selon les habitants de ces quartiers anonymes, le problème se pose surtout pour la distribution du courrier, car « le facteur rencontre des difficultés pour remettre un pli recommandé ou un colis, et souvent c'est dans un café ou chez des voisins que le courrier est déposé ». Certaines rues ne sont identifiées que par des lettres alphabétiques ou de simples numéros d'ordre, inscrits à la faveur d'un quelconque recensement. Difficile pour les visiteurs de s'y retrouver s'il n'y a pas possibilité d'identifier formellement la rue désignée par une lettre ou un chiffre. Un habitant d'un de ces quartiers nous dira à ce propos : « Pourquoi ne pas baptiser ces centaines de rues par les noms des chouhada, héros de la Révolution, ou d'autres personnalités marquantes de notre histoire qui ne manquent pas dans notre pays, ce qui permettra, d'ailleurs d'honorer leur mémoire ».